2. Par extension D'origine européenne ou plus généralement occidentale.
Mais dans les entretiens, les références faites à la tendreté concernent, le plus souvent, la cuisson de la viande : « le poulet roumi cuit plus vite » ou « plus rapidement» ; « le poulet beldi est difficile à cuire ».
(BELDI versus ROUMI, Appréciation des viandes de poulet au Maroc, par Gilles SARTER, Doctorant à l'Institut d'Etudes sur le Développement Economique et Social (IEDES) ? Université Paris I [1])
3. Homme blanc de type européen et non musulman, dans le langage des musulmans d'Afrique du Nord.
Les Roumis sont des magiciens, mais ils font des miracles par orgueil, c'est pour cela que les vrais miracles échappent à leur entendement...
(Pierre Rabhi, Parole de terre, Albin Michel, 1996, page 10)
Elle ne craint pas les surveillants [?], mais les Arabes mouchards, [?] que l'administration dresse comme des chiens à dépister les évadés, qui, pour eux, ne sont jamais que des roumis.
(Albert Londres, L'Homme qui s'évada, Les éditions de France, 1928, page 107)
Oui, tu t'en vas? Tu vas te marier avec une roumia, là-bas, en France?
(Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
Quoi qu'il en soit des connaissances des femmes arabes touchant l'Atractylis, ce n'est pas auprès de celles-ci que les roumis, ou catholiques romains, devront chercher des renseignements: [?].
(Edmond Lefranc, Étude botanique , chimique et toxicologique sur l'Atractylis gummifera, dans Bulletin de la Société botanique de France, volume 13, page 151, séance du 9 mars 1866)
5. Qui est de race blanche et de type européen, pour les Africains du Nord.
Les chiffres roumis furent utilisés en Afrique du Nord du Xe au XVIIe siècle, principalement dans l'administration de la ville de Fez au Maroc, mais aussi par les Andalous, à partir du XIIe siècle. Ils sont différents des chiffres arabes ou arabo-indiens en usage de nos jours. Ce système de numération était décimal sans être vraiment positionnel. On appelle aussi ces chiffres les « lettres zimam, lettres romaines » ou « lettres de Fez ».
Il y avait bien une fontaine dans la cour du bordj des fouilles, mais le gardien roumi, employé des Beaux-Arts, ne permettait point aux gens de la tribu de puiser l'eau pure et fraîche dans cette fontaine.
(Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)