1. Celui, celle qui professe le culte du beau, qui aime la beauté. ? Note : S'emploie parfois de manière péjorative.
Il fallait voir, le jeudi 10 décembre 1896, tous ces pauvres petits bonhommes et toutes ces pauvres petites bonnes femmes, esthètes infortunés des deux sexes qui, l'oeil noyé, tendaient le cou et ouvraient à demi la bouche pour communier en l'honneur d'Ubu.
(Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., p.34)
Ce fut une époque de beuveries à décarcasser un veau, parmi les vapeurs des pipes et les proclamations d'esthètes crasseux, toutes lavallières dehors.
(Victor Méric, Les Compagnons de l'Escopette, Éditions de l'Épi, Paris, 1930, p. 28)
Il avait deux raisons de mépriser la foule : d'abord comme aristocrate, ensuite comme esthète.
(Henryk Sienkiewicz, Quo vadis, Chapitre II)
''Tu es un esthète et un anarchiste, me dit Médéric, et je lui rétorque : ''Tu es un militaire et un prêtre''. Nous devons avoir raison tous les deux.
(Pierre-Henri Simon, Les Raisins verts, 1950)
2. Personne qui recherche ou admire la beauté, notamment dans l'art et la littérature. Peut avoir une connotation péjorative.
Il avait deux raisons de mépriser la foule : d'abord comme aristocrate, ensuite comme esthète. - Henryk Sienkiewicz - Quo vadis