1. (Rare) (Désuet) Médecin de sexe féminin.
Une médecine marginale s'installe donc, qu'on apprend en entrant en stage chez un médecin. Après quelques années, on se trouve admis au rang de maître médecin, de « médecienne » ou de « miresse », ce dernier terme provenant de la façon dont on mirait en transparence à la lumière les urines contenues dans des fioles.
(Josette Dall'ava-Santucci, Des sorcières aux mandarines - Histoire des femmes médecins, Calmann-Lévy, 1989 & 2004)
En 1495, on cite une vieille médecienne. Il faut faire appeler la « vieille médecienne et lui demander, en présence des médecins, ce qu'elle a donné à la femme (malade). Nous voyons donc que les femmes-médecins étaient répandues en Allemagne.
(Mélina Lipinska, Les femmes et le progrès des sciences médicales, Masson, 1930, p. 44)
Si donc l'opuscule médiéval connu sous divers titres était bien l'oeuvre d'une femme, Trotulla, il constituerait un cas unique, une exception par rapport à ce que l'on sait des médeciennes et des traités de gynécologie.
(Michèle Le Doeuff, Le sexe du savoir, Éditions Aubier, 1998, p. 154)
Les femmes pouvaient en bénéficier au même titre que les hommes, comme l'atteste l'existence alors du terme « médecienne ». Dans la première grande faculté, l'École de Salerne fondée au cours du XIe siècle, un enseignement laïc était dispensé sans discrimination.
(La sorcellerie : Les cahiers de Fontenay, nos 11-12, ENS Fontenay/Saint-Cloud, septembre 1978, p. 129)
2. Femme exerçant la médecine au Moyen Âge, spécialisée dans le diagnostic et le traitement des maladies, des pathologies et des blessures.
En 1495, on cite une vieille médecienne. Il faut faire appeler la « vieille médecienne et lui demander, en présence des médecins, ce qu'elle a donné à la femme » (malade). Nous voyons donc que les femmes-médecins étaient répandues en Allemagne.