1. Jeune élégant désoeuvré plus ou moins ridicule, qui fréquentait les Boulevards sous le Second Empire.
Petit monde étonnant, couvée de fats et d'imbéciles, qu'on peut voir chaque jour rue du Havre, correctement habillés, avec leurs vestons de gandins, jouer les hommes riches et blasés.
(Émile Zola, La Curée, 1871)
Autour, aux premiers rangs, parade le gandin.
(Arthur Rimbaud, Poésies, 1870)
2. (Vieilli) (Par extension) Personne présomptueuse.
la semelle immaculée de ses bottines jusqu'à la raie correcte du milieu de sa tête, sentait le rassis d'un vieux gandin, d'un vieux gommeux.
La haine m'étouffe et j'invoquerais dieu ou diable pour obtenir un miracle qui fasse basculer dans le bouillon ce gandin, avec sa raie, son fil-à-fil et son col blanc, qui me permette d'aller l'empoigner par la cravate, de le ramener, tout boueux, tout honteux, sur la berge.
(Hervé Bazin, Qui j'ose aimer, Grasset, 1956. p. 40)
3. Jeune homme élégant et oisif, souvent perçu comme ridicule, fréquentant les lieux à la mode sous le Second Empire.
Autour, aux premiers rangs, parade le gandin.
4. (Désuet) Individu prétentieux.
La haine m'étouffe et j'invoquerais dieu ou diable pour obtenir un miracle qui fasse basculer dans le bouillon ce gandin, avec sa raie, son fil-à-fil et son col blanc, qui me permette d'aller l'empoigner par la cravate, de le ramener, tout boueux, tout honteux, sur la berge.
5. Personne qui affecte une élégance recherchée, souvent de manière prétentieuse.
Il trouva commode de se mettre une menthe sauvage entre les dents et de cheminer ainsi d'un air gandin.