1. Courage guerrier, vaillance.
Il avait plus de cran au front. Il était même très brave, d'une bravoure innocente.
(Victor Méric, Les Compagnons de l'Escopette, Éditions de l'Épi, Paris, 1930, p. 258)
Sa figure, une de celles que la bravoure a marquées de son cachet, offrait le type que cherche aujourd'hui l'artiste quand il songe à représenter un des héros de la France impériale.
(Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, La Femme de trente ans)
6. Caractéristique d'un être vivant qui lui permet de vaincre sa peur, lui fait supporter la souffrance, braver le danger, entreprendre des choses difficiles ou hardies.
Les généraux sont des gens qui manquent le plus complètement de courage qu'il y ait.
(Patrice de Mac Mahon, cité dans:Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942, p.40)
Acceptons que le courage militaire demeure l'apanage d'une caste enfantine et bruyante, et ne se répande pas, comme l'a fait la Légion d'honneur, son insigne, parmi les professeurs, les contrôleurs, les peintres...
(Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
Ce ne sont pas des considérations sur l'harmonie de l'Univers (même en personnifiant l'Univers), qui pourront donner aux hommes ce courage que Renan comparait à celui que possède le soldat montant à l'assaut.
(Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VII, La morale des producteurs, 1908, p.332)
Je te dis, orgueilleux templier, que, dans les plus sanglantes batailles, tu n'as jamais déployé plus de courage que n'en ont montré les femmes dévouées à la souffrance par l'affection ou par le devoir.
(Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l'anglais par Alexandre Dumas, 1820)
Le courage, ce n'est pas de laisser aux mains de la force la solution des conflits que la raison peut résoudre ; car le courage pour vous tous, courage de toutes les heures, c'est de supporter sans fléchir les épreuves de tout ordre, physiques et morales, que prodigue la vie. Le courage, c'est de ne pas livrer sa volonté au hasard dans les lassitudes inévitables, l'habitude du travail et de l'action.
(Jean Jaurès; Discours à la jeunesse -Albi -1903)
Le texte exact de Platon est : « Dans l'ordre des vertus, la sagesse est la première; la tempérance vient ensuite; le courage occupe la dernière place. » Platon entend ici par courage (?) l'aptitude de l'homme à affronter la mort. Il semble bien qu'il n'eût pas davantage donné le premier rang au courage en tant que force d'âme, en tant que raidissement contre le malheur, comme le feront les stoïciens ; [?].
(Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, édition revue & augmentée, Grasset, 1946, p.205, note 1)