1. (Vieilli) Terre où l'on trouve du minerai.
Exemple manquant. ([SERVER/w/index.php?title=Gl%C3%A8be&action=edit Ajouter])
2. Terre du domaine auquel un serf était attaché, à l'époque féodale, en sorte qu'on le vendait avec le fonds.
Mon fermier [?] Dénigrait la glèbe et la taille.
(Pierre-Jean de Béranger, Prétint.)
Le Bourguignon [Burgunde], qui faisait paître des troupeaux, avait besoin de beaucoup de terre et de peu de serfs ; et le grand travail de la culture de la terre exigeait que le Romain eût moins de glèbe et un plus grand nombre de serfs.
(Montesquieu, ib. XXX, 9.)
Par là les héritières des branches aînées mettaient les cadets mâles hors d'état de recueillir une glèbe.
(Louis de Rouvroy, 297, 74.)
Par rapport à l'Occident, cet attachement juridique à la glèbe se manifestait tardivement ; il s'ébauche dans les dernières années du XVIe siècle pour prendre fin en 1861 avec l'affranchissement des serfs sous Alexandre II.
(Albert Mousset, Histoire de Russie, 1945)
En Pologne, chaque paysan, attaché en naissant à la glèbe du maître, cultive pour son propre compte une fraction de cette glèbe, dont il ne doit à son maître qu'une faible redevance, laquelle est un hommage lige plutôt qu'un impôt de quelque valeur.
(François-Vincent Raspail, De la Pologne ? Pour une réforme agraire, 1839)
3. (Littéraire) Champ, terre que l'on cultive, que l'on travaille.
Le vilain acquiert le sol, et n'en demande pas davantage, content de posséder la glèbe à laquelle il fut attaché, il la fait valoir à sa mode, c'est-à-dire par le travail ; or, plus la glèbe est divisée, plus elle s'améliore et prospère.
(Paul-Louis Courier, Lett. V)
L'homme rustique sent son âme s'ouvrir aux influences de la religion, et sa glèbe aux rosées du ciel.
(François-René de Chateaubriand, Génie, IV, I, 7)
L'homme qui cultivait la terre s'attachait à la glèbe par les soins qu'il lui donnait et s'en éloignait avec désespoir.
(Abbé Raynal, Historique phil. v, 9)
Que de gens adorent l'argile qu'ils ont pétrie ! combien d'autres sont amoureux de la glèbe qu'ils ont remuée !
(Georges Louis Leclerc, Disc. anim. ?uv. t. v, p. 357, dans POUGENS)
La nature, qui parle, et que ta fierté brave, Aura-t-elle à la glèbe attaché les humains, Comme les vils troupeaux mugissants sous nos mains ?
(Voltaire, Scythes, IV, 2)
Beaucoup s'en vont. Ceux qui restent se désaffectionnent de leur champ ; ils traînent leurs ennuis sur la glèbe, tourmentés par des aspirations vagues, des idées confuses d'ambitions nouvelles et de jouissances qu'ils ne connaîtront jamais.
(Octave Mirbeau, Le Tripot aux champs, Le Journal, 27 septembre 1896)
4. La gleba ou glèbe est la masse charnue enfermant les asques ou basides contenant les spores chez les champignons Gastéromycètes, devenant pulvérulente ou mucilagineuse à maturité. Cette masse est entourée par le péridium.
5. La gleba, gléba ou glèbe [français canadien] est la partie fertile interne, enfermant les basides produisant les spores chez les champignons Gastéromycètes, et dont les tissus sont dissous à maturité, laissant la place à un amas de spores pulvérulents ou gélatineux. Cette masse est entourée par le péridium (deux ou trois couches) qui doit se rompre pour libérer les spores ou utiliser l'aide d'insectes. Le tissu stérile basal chez les Gastéromycètes est parfois nommé subgleba
| (Mycologie) Intérieur fertile contenu dans le péridium des champignons de la famille des Sclérodermacées des Tubéracées et des Boletacées. [...]
|
| Terre du domaine auquel un serf était attaché, à l'époque féodale, en sorte qu'on le vendait avec le fonds. [...]
|
| (Vieilli) Motte de terre. [...]
|
| (Littéraire) Champ, terre que l'on cultive, que l'on travaille. [...]
|
| (Vieilli) Terre où l'on trouve du minerai.
|