2. Sentiment qui pousse à fuir, à repousser ce qui en est l'objet, ou même à l'attaquer pour le détruire.
Vous savez, Marcoul, on clabaude n'importe quoi ! Les méchantes langues n'en sont pas à une supposition, ni à une haine !
(Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
Ici, les gens parlaient d'incendies et de massacres, de cruautés et de représailles, du meurtre d'inoffensifs Asiatiques par des tourbes que déchaînait la haine de race, [?].
(H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, p. 392 de l'éd. de 1921)
Ces gens là, quelque pitoyables que nous nous montrions pour eux, nous garderont jusqu'au bout la même haine inexpiable ; [?].
(Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, p.59)
S'il ne se soumettait plus au jugement des hommes, il souffrait encore de leur haine, sinon de leur mépris.
(Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
Albert plaignit du fond de son coeur cette haine de soi-même qui fait que l'homme heureux, comme s'il était tourmenté de son bonheur, cherche tous les moyens de le modérer ou de l'éteindre [?]
(Alexandre Dumas, Othon l'archer, 1839)
4. Violente aversion que l'on a pour quelqu'un ; profonde répulsion que l'on a pour quelque chose.
À rebrousse-poil des sentiers battus, Onfray s'attire naturellement la haine des béni-oui-oui de toutes les chapelles.
(Basile de Koch, Histoire universelle de la Pensée: de Cro-Magnon à Steevy, 2005)
La mort de Marat ne servit qu'à rendre les haines plus implacables.
(Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)