1. Forme pronominale de blaser.
2. (Pronominal) Devenir blasé.
3. (Pronominal) (Par extension) Éprouver de la contrariété à cause d'une absence. Note : l'objet de l'absence est introduit par la préposition de ou, plus rarement, par la préposition après.
Revenez au plus vite : je m'ennuie de vous.
4. (Pronominal) (Familier) Éprouver un ennui, s'ennuyer.
5. Se préoccuper de, faire attention à, se préoccuper de quelque chose d'important et qui nous tient à c?ur.
Elle se soucia de ses notes et demanda à voir son carnet.
Pierre se soucie peu d'être apprécié, c'est un solitaire, il s'auto-suffit.
6. Forme pronominale de barber.
7. (Pronominal) (Familier) et (Populaire) S'ennuyer.
On se barbe ici, c'est assommant.
8. (Familier) Être excédé à cause d'une personne ou d'une chose.
Il fallait l'avouer, les connards de prolos, les neuneus de cassos, il y avait des jours où j'en avais plein le dos !
(Frédéric Jacob, Vers un Eden... , TheBookEdition, 2011,)
Oh, oui, j'ai fait huit cent bornes, et j'en ai vraiment plein le dos [...]
(Le cauchemar psychomoteur, Hugues Aufray, Pierre Delanoé, musique de Bob Dylan, 1965)
9. (Familier) En avoir assez, ne plus rien pouvoir supporter.
Après quelques coucheries clandestines, Geneviève plaqua sans ménagements son artiste, qui déclara, du reste, en avoir sa claque.
(Victor Méric, Les Compagnons de l'Escopette, Éditions de l'Épi, Paris, 1930, p. 30)
10. (Très familier) Être las, être fatigué d'une situation qui a trop duré.
J'en ai plein les bottes de vos histoires qui ne mènent jamais à rien.
11. Ne plus pouvoir supporter quelque chose ou quelqu'un.
Bon, tu viens te mettre là, maintenant, j'en ai assez !
Ah ! mais, je commence à en avoir assez, de vous autres et de vos simagrées. Je sais ce que vous valez, à présent, vous tous, et votre guerre, et votre Empire, et votre trompe-l'oeil? De la camelote, tout ça, du chiqué !
(H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, p. 349 de l'éd. de 1921)
Nous en avons assez des dentellières et de leurs racontars, et nous remontons vers la ville haute.
(Gustave Fraipont; Les Vosges, 1895)