1. L'histoire des Juifs en Argentine commence au début du XVIe siècle, après l'expulsion juive d'Espagne. Les Séfarades, fuyant la persécution, ont immigré avec les explorateurs et les colons pour s'installer dans ce qui est maintenant l'Argentine. La plupart des commerçants portugais de la vice-royauté du Río de la Plata étaient juifs. Une communauté juive organisée ne s'est pas développée avant 1810, année de l'indépendance de l'Argentine.
2. L' histoire des Juifs en Argentine remonte au début du XVIe siècle, lorsqu'à la suite de l'expulsion des juifs d'Espagne, des Séfarades, fuyant la persécution, immigrèrent aux côtés des explorateurs et des colons espagnols pour s'installer dans ce qui est aujourd'hui l'Argentine . Cependant, les lois anti-juives d'Espagne étant en vigueur également dans l'Empire colonial espagnol, ce qui signifie que les juifs n'étaient pas autorisés à y résider légalement, il est possible qu'il se soit agi de marranes, c'est-à-dire de descendants de juifs séfarades qui, quoique convertis au christianisme, étaient restés secrètement fidèles au judaïsme et pratiquaient la religion clandestinement ; la plupart des commerçants portugais de la vice-royauté du Río de la Plata auraient ainsi été juifs. D'autre part, il y avait, surtout après 1810, des juifs parmi la population étrangère de Buenos Aires, par exemple parmi les commerçants anglais et français. Après l'indépendance, il y eut une petite vague d'immigration de juifs venus d'Allemagne. Toutefois, vers 1880, la communauté juive d'Argentine ne devait pas dépasser la centaine de personnes et résidait essentiellement à Buenos Aires. Restée sporadique jusqu'à cette date, l'immigration juive devint massive et systématique après qu'un décret du président Julio Argentino Roca, pris dans le cadre de sa politique de peuplement des terres agricoles nouvellement conquises sur les Amérindiens, invita spécifiquement les juifs russes persécutés à immigrer en Argentine. L'arrivée du vapeur Weser en 1889 marqua le début de l'immigration organisée de juifs en Argentine, immigration qui fut coordonnée par le baron Hirsch, puis par l'AIU. En 1890, l'État argentin lança son plan d'immigration, lequel prévoyait entre autres mesures l'acquittement par l'État argentin des frais de passage, ce qui contribua à faire venir, de 1891 à 1896, plus de 20 000 juifs en provenance de Russie et de Roumanie, lesquels se sont en grande majorité établis comme agriculteurs dans les colonies agricoles des provinces de Buenos Aires, d'Entre Ríos et de Santa Fe. Une partie des descendants de ces « gauchos juifs » a ensuite préféré se fixer à Buenos Aires pour y rejoindre les nouveaux arrivants juifs et se concentrer dans certains quartiers, notoirement dans l'Once. C'est dans ce quartier qu'ont surgi les premières institutions religieuses et communautaires juives, piliers d'une future communauté juive organisée. En 1920, environ 150 000 juifs vivaient en Argentine. À partir de 1928, et plus spécialement après qu'Adolf Hitler eut pris le pouvoir en 1933, des vagues d'immigrants juifs déferlèrent sur l'Argentine en provenance de l'Allemagne nazie et du reste de l'Europe occupée, dont plusieurs milliers de juifs allemands. Malgré certaines restrictions, l'Argentine sera le pays latino-américain qui entre 1933 et 1945 recueillit le plus grand nombre de réfugiés juifs : environ 45 000 juifs européens, dont probablement la moitié illégalement.