1. (Occitanie) Personne ; nul individu.
[?] sois certain, mon Babet, qu'il y a là une de ces fées ; si aucun humain n'en vit jamais, c'est qu'elles sont timides : elles s'évanouissent ; non qu'elles perdent connaissance : dégun n'en ayant jamais vu, dégun peut le dire ; non : elles deviennent transparentes, invisibles.
(Jean-Claude Renoux, Le Babet Gineste, dans Le conte du montreur d'ours: et autres contes de Provence, p.163, L'Harmattan, 1995)
On craint dégun, slogan emblématique de la fierté marseillaise avec un mot typique du parler marseillais commun d'origine provençale, degun (« personne »).
(Thierry Bulot, Assia Lounici & Pierre Bertoncini, Formes & normes sociolinguistiques : ségrégations et discriminations urbaines, p. 215, L'Harmattan, 2009)
Bien entendu dégun ne vit les Pissagnelles qui par cents, par mille, par cent mille arrosaient le bûcher. Dégun ne vit non plus le petit animal qui se hâtait lentement pour sortir de sous les fagots.
(Jean-Claude Renoux, Le diable et le fossoyeur: et autres contes pour adultes, p.32, L'Harmattan, 2003)
2. (Provence) (Péjoratif) Individu sans importance et méprisable.
Vas y Papa vas yElle a raison la minote , barre toi !Tu vois pas que t'y es un dégun !Y'a longtemps que t'es a Marseille ?
(René Malleville, Je suis René Maleville, chanson de supporter, 2015)
3. (Occitanie, péjoratif) Personne considérée comme insignifiante ou méprisable.
Vas-y Papa vas-yElle a raison la minote, barre-toi !Tu vois pas que t'y es un dégun !Y'a longtemps que t'es à Marseille ?
4. Dégun : Terme issu de l'Occitanie désignant aucune personne, nul individu.
[...] sois certain, mon Babet, qu'il y a là une de ces fées ; si aucun humain n'en vit jamais, c'est qu'elles sont timides : elles s'évanouissent ; non qu'elles perdent connaissance : dégun n'en ayant jamais vu, dégun peut le dire ; non : elles deviennent transparentes, invisibles.