1. (Familier) Homme qui a longtemps servi à la guerre et qui est brutal, grossier.
Peu s'en fallut que ne pleurassent Les soudards et les écoliersEnfants, voici les boeufs qui passent,Cachez vos rouges tabliers ;
(Victor Hugo, La légende de la nonne, 1828)
Ce qu'il voit encore, ce sont des soudards qui, [?], criblent de coups d'arquebuse un oiseau de bois fiché à la pointe d'un mai.
(Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
Quoique de fort noble naissance, il avait contracté sous le harnois plus d'une habitude de soudard.
(Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
2. (Familier) Individu ayant longtemps participé à des conflits armés, caractérisé par sa brutalité et sa grossièreté.
Gnassingbé Eyadema : champion de lutte, puis soudard de la coloniale en Algérie (où il mania la gégène).
3. (Vieilli) Militaire ou mercenaire rémunéré, souvent impliqué dans des actions de combat.
Et puis donna à chasque bende force moutons pour sacrifier, et cinquante drachmes d'argent à chaque soudard.
4. Caractérise un individu présentant des manières brutes et grossières, typiques d'un militaire sans finesse.
Leurs franchises soudardes cachaient un délicieux trouble de coeur ; et c'était, en même temps qu'un regret, une espérance.