1. (Péjoratif) (En apposition) Qualifie un organisme qui dépend d'un autre.
Le Parlement croupion mis en place par Cromwell condamna Charles Ier à la décapitation en 1649.
De Gaulle que tant de tempêtes avaient assailli sans jamais l'ébranler, s'évanouit et disparut à la première égratignure que lui fit un parlement-croupion.
(François Mitterrand, Le Coup d'État permanent, 1965)
2. Saillie postérieure des oiseaux.
Le croupion d'un poulet, d'un chapon.
Ils séjournent quelque temps dans nos plaines, riche étape où abonde l'insecte, exclusive nourriture de la plupart ; motte par motte, ils visitent nos champs, où le soc du labourage met alors à découvert dans les sillons une foule de vermisseaux, leur régal ; à ce régime, promptement ils gagnent croupion matelassé de graisse, grenier d'abondance, réserve nutritive pour les fatigues à venir ; enfin, bien pourvus de ce viatique, ils poursuivent leur descente vers le sud, pour se rendre aux pays sans hiver, où l'insecte ne manque jamais : l'Espagne et l'Italie méridionales, les îles de la Méditerranée, l'Afrique.
(Jean-Henri Fabre, Sur le Ventoux. L'Ammophile hérissée. Extrait des Souvenirs entomologiques. Première série, Delagrave, Paris, 1879. Éditions du Mercure de France, 1997, p. 33.)
3. (Familier) (Par plaisanterie) Extrémité inférieure de l'échine de l'homme.
4. Dans l'anatomie des oiseaux, le croupion (dérivé du croupe et du suffixe -ion) est l'extrémité postérieure de leur corps, correspondant aux dernières vertèbres et supportant les plumes de leur queue. Situé entre le dos et les tectrices sus-caudales, le croupion forme à l'arrière du synsacrum un tubercule musculo-glandulaire support des rectrices.