1. (Arts) École artistique prônant les sujets de vie intérieure, les scènes caractérisées par une ambiance intime, et mettant l'accent sur l'intimité.
Il ne fait pas de doutes que l'inclination de Giacosa pour un intimisme naturaliste, qui se traduit largement dans les analyses psychologiques et en particulier dans sa sensibilité vis-à-vis des figures féminines, convient à l'univers de Puccini.
2. L'intimisme désigne un courant pictural européen de la Belle Époque, baptisé ainsi par Camille Mauclair. Ses genres de prédilection sont le portrait et le paysage, se caractérisant par des atmosphères calmes, silencieuses, recueillies, souvent vespérales : moment de lecture ou de rêverie, pause durant une promenade. Héritier de la peinture de genre d'un Johannes Vermeer ou Pieter de Hooch, il s'est particulièrement développé en Hollande (George Hendrik Breitner), Flandre (Henri de Braekeleer) ou encore Danemark (Vilhelm Hammershøi). Sa volonté de capturer un instant fugace le rapproche de l'impressionnisme, dont il ne prétend cependant pas à l'audace formelle. Son intérêt pour le monde intérieur le rapproche du symbolisme, dont il n'atteint cependant pas le fantastique. L'un des peintres intimistes les plus représentatifs est Henri Le Sidaner, connu pour ses jardins nocturnes, ses vues de Bruges ou Venise. Plusieurs peintres réalistes, impressionnistes, symbolistes et nabis ont connu une phase intimiste, tels Henri Fantin-Latour, Darío de Regoyos, Fernand Khnopff ou encore Édouard Vuillard, qui expose en 1905 à la Première exposition d'Ensemble d'Intimistes.
3. Mouvement artistique axé sur la représentation de scènes de vie intérieure et l'évocation d'une ambiance intime, privilégiant l'expression de l'intimité.