1. (Anglicisme) (Vieilli) Charlatanisme avec fracas par annonces, par entreprises, etc.
[Le colonel Beriah] Sellers est la personnification du humbug ; il vit d'expédiens [sic] avec une impudence qui, loin d'être comique, dégoûterait le lecteur français.
(Thérèse Bentzon, L'Âge doré en Amérique, traduction de The Gilded Age de Mark Twain et Charles Dudley Warner (1873), Revue des Deux-Mondes, 15 mars 1875, page 326)
2. Celui, celle qui a le goût, l'habitude de mystifier.
Un mystificateur est un homme sans profession, qui fait métier de dîner en ville,et d'amuser vingt personnes, qui le connaissent, aux dépens de la vingt-unième, qui ne le connaît pas. Il débite toutes les sottises qui lui passent par la tête, et son talent consiste à conserver un sérieux imperturbable.
(?uvres complètes de Pigault-Lebrun, T.3, 1822, p.293)
3. (Vulgaire) Action de se moquer de quelqu'un ou quelque chose.
Et pour les hacktivistes, l'humour est aussi un outil. « On accepte toutes les caricatures, tous les foutages de gueule, affirme Okhin, parce qu'on sait que nos adversaires ne les acceptent pas du tout.
(Amaelle Guiton, Hackers: Au coeur de la résistance numérique, Au Diable Vauvert, 2013)
C'était tellement absurde que quelques spectateurs furent pris d'un rire nerveux. Voilà qui offrait enfin la possibilité de considérer tout ce discours comme un immense foutage de gueule.
(Jonathan Coe , Bienvenue au club, Gallimard, 2011)
C'est ce que l'on appelle des convictions à géométrie variable ou du foutage de gueule ! Et en foutage de gueule, je m'y connais.
(Victor Ojeda-Mari, Candide et son pote George W. Bush, 2012, vol.1, p.174)
Il devenait foutage de gueule avec son auditoire, limite insultant.
(Journées d'un vendeur de rêves par Frédéric Zech, 2009, éd. Société des écrivains, p. 84)
4. (Vulgaire) (Péjoratif) Sans aucune valeur.
Il vaut mieux avoir de bonnes structures de données et du code à la con que le contraire.
(Tim Morley - Espéranto et le Logiciel Libre (RMLL 2005))
Alors que nos deux protagonistes devraient représenter et défendre deux conceptions de la société, du monde, de l'Europe et surtout de la France, on les voit se livrer à une petite guéguerre populiste en sortant, chaque jour, de leur manche de petites, toutes petites idées, le plus souvent « à la con ».
(Thierry Desjardins, Les Français n'applaudissent plus Guignol, 15 mars 2012)
Véritable « industrie de proximité » (pour employer une expression particulièrement à la con), la machine à fabriquer du mot à la con fonctionne, en ce début de siècle, à plein régime. Le mot à la con est à la mode et nous y succombons tous peu ou prou. Le tout est de le savoir. Et surtout de savoir en rire !
(Pierre Merle, Les mots à la con, présentation de l'éditeur, 2005)
5. (Familier) Dénué de valeur, d'intérêt.
6. (Populaire) (Vulgaire) Peu intéressant, sans valeur, voire stupide, idiot.
Toutes ces nuits de planque dans des bagnoles pourraves alors que vous pétiez dans la soie, ces centaines de crevures arrêtées et aussitôt relâchés par des juges à la mords moi le noeud. Qu'est-ce que j'y ai gagné ? Des nèfles !
(Jean-Jacques Michelet, Le poulet veille au grain, L'Harmattan, 2012, p.44)
Je dis non à conneries ou à machin à la con, mais, comme je ne suis pas encore parfaite, il arrive que m'échappent des foutaises, couillonnades ou trucs à la mords-moi le noeud.
(Florence Montreynaud, Appeler une chatte ... Mots et plaisirs du sexe, Calmann-Lévy, 2004)
7. Variante typographique fautive de à la mord-moi-le-noeud, souvent utilisée le caractère « oe » n'étant pas disponible sur le clavier AZERTY, le plus utilisé par les francophones.
8. (Très familier) Qui est ridiculement niais, naïf, infantile.
Sa femme est un peu cucul la praline, vous verrez, mais il en fait ce qu'il veut et elle ne mouftera pas.
(Jacques d'Arribehaude, Cher Picaro : journal des années cinquante, Éditions L'Âge d'Homme, 2003, p. 156)
Chez grand-mère, sa mémoire fut pérénisée par un objet/souvenir, hérité de la chère dame, qui trôna longtemps sur une étagère et qu'avec mes frères, nous nous accordions pour juger « cucul la praline » : un angelot de biscuit, couché sur le ventre, fesses rebondies et sourire béat.
(Paul Malet, Les Voiles de la misère, Éditions Cheminements, 2000, p. 133)