1. Sustenter, donner de la force ; il se dit des aliments.
Il faut prendre un peu de nourriture pour vous soutenir.
2. (Figuré) Appuyer, réconforter.
Vos encouragements m'ont soutenu.
Soutenez votre cheval dans cette descente.
Je vous soutiendrai dans cette affaire.
Soutenir ses fins de phrases.
Cette pensée, cet espoir le soutient.
Il est très important pour un orateur de soutenir sa voix à la fin des phrases.
Pourquoi le soutenez-vous quand il a tort ?
Soutenir une entreprise.
Il l'a soutenu contre tous ses ennemis.
3. (Figuré) Supporter, endurer sans découragement, sans trouble, quelque chose de fâcheux, d'inquiétant, de mortifiant, etc.
Il n'a pu soutenir sa disgrâce, son malheur, sa ruine. ? Il a soutenu ce revers avec un grand courage.
La dernière grande guerre qu'avait soutenue l'Angleterre, la guerre contre les Boers, était oubliée, et le public avait perdu l'habitude de la critique militaire experte.
(H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, p. 54 de l'éd. de 1921)
4. (Pronominal) Être porté, de manière à ne pas tomber ou s'enfoncer.
Les nageurs se soutiennent sur l'eau par le mouvement de leurs bras.
Les oiseaux se soutiennent en l'air au moyen de leurs ailes.
L'échalassement , s'il est mal soigné , nuit à tous les ceps , mais sur-tout aux jeunes ; ils sont trop foibles pour se soutenir par eux-mêmes, et si leur échalas est renversé, on les voit ramper sur la terre avec lui.
(Jean Antoine Roulet, Recueil des mémoires sur la culture de la vigne, 1808, p.121)
5. (Pronominal) Se tenir debout ; se tenir droit.
La tige de cette plante n'a pas besoin de tuteur, elle se soutient d'elle-même.
Il a peine à se soutenir sur ses jambes.
Il est si faible qu'il peut à peine se soutenir.