1. (Familier) User de coquetterie ou échanger des propos galants.
(Figuré) Le souci qu'ils avaient de raconter ces destins individuels les a entraînés parfois à coqueter avec le populisme.
(Jean-Paul Sartre, Qu'est-ce que la littérature ?, chapitre IV ; Éditions Gallimard, collection Idées, Paris, 1970, page 242.)
Les jeunes femmes ont un sens aigu de ce qu'il convient de faire et de ne pas faire quand on a cessé d'être jeune. « Je ne comprends pas, disent-elles, que passé quarante ans on se teigne en blond ; qu'on s'exhibe en bikini ; qu'on coquette avec les hommes. Moi, quand j'aurai cet âge-là... »
(Simone de Beauvoir, La Force des choses, Éditions Gallimard, 1963, chap.6)
Le château, ranimé par un bain de soleil, se défublait de ses mines grognonnes, rajeunissait, s'affétait, coquettait, pour son départ.
(Joris-Karl Huysmans, En rade, Paris : Tresse & Stock, 1887, p.306)
[?] tous les personnages [?], furent assez surpris de voir Modeste assise auprès du duc d'Hérouville, et coquetant avec lui comme aurait pu le faire la plus rusée Parisienne ; [?].
(Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
2. Employer des manières, gestes ou paroles destinés à séduire, impliquant une certaine affectation ou légèreté.
Il reste en extase devant Aimée qui coquette avec lui, et joue de ses paupières aux cils frisé, tandis que mademoiselle Sergent le contemple avec des yeux attendris de belle-mère qui a casé sa fille.