1. Chef militaire et civil du Japon, à partir de 1192 jusqu'en 1868, le commandement du pays restant à la charge de l'empereur.
2. Le terme shogun, ou shogoun, du japonais sh?gun (?? /?o??????/ ?), signifie « général » ; il s'agit de l'abréviation de seiitaish?gun (????? ?), que l'on peut traduire par « grand général pacificateur des barbares ». Néanmoins, après qu'il fut attribué à Minamoto no Yoritomo, il devint un titre indiquant souvent le dirigeant de facto du Japon (dictateur militaire), alors même que l'empereur restait le dirigeant de jure (en quelque sorte le gardien des traditions). Le titre de seii taish?gun fut par la suite abandonné lors de la constitution au XIXe siècle du kazoku, c'est-à-dire de la noblesse japonaise.
3. Variante orthographique de shogun.
La seconde [période], commencée en 1192, ne s'est terminée qu'en 1868 ; elle correspond au pouvoir des shogouns ou commandants militaires, que les Européens se sont obstinés à désigner depuis longtemps par l'expression impropre de taïkoun.
(Georges Bousquet, Revue des Deux-Mondes, 15 juillet 1875, p. 243)