1. Forme pronominale de soutenir.
2. (Pronominal) Être porté, de manière à ne pas tomber ou s'enfoncer.
Les nageurs se soutiennent sur l'eau par le mouvement de leurs bras.
Les oiseaux se soutiennent en l'air au moyen de leurs ailes.
L'échalassement , s'il est mal soigné , nuit à tous les ceps , mais sur-tout aux jeunes ; ils sont trop foibles pour se soutenir par eux-mêmes, et si leur échalas est renversé, on les voit ramper sur la terre avec lui.
(Jean Antoine Roulet, Recueil des mémoires sur la culture de la vigne, 1808, p.121)
3. (Pronominal) Se tenir debout ; se tenir droit.
La tige de cette plante n'a pas besoin de tuteur, elle se soutient d'elle-même.
Il a peine à se soutenir sur ses jambes.
Il est si faible qu'il peut à peine se soutenir.
4. Forme pronominale de bagarrer.
5. (Familier) Rencontrer des difficultés.
Il ne faut pas que les joueurs se disent « on a fini d'en baver et maintenant on va jouer à la baballe »!
(Le Figaro, 29 juillet 2011)
Je n'aurais pas été surprise de voir cette survalorisation de l'effort dans un sondage réalisé dans un pays anglo-saxon, mais là, j'ai été frappée. Il y a un côté « il faut en baver pour réussir » et une forte responsabilisation de chacun.
(Libération, 30 mars 2011)
6. (Pronominal) Faire des efforts sur soi-même pour se contenir, pour se contraindre, pour se vaincre.
[?] pour ces hommes traumatisés par des abus sexuels précoces, la prise de risque est une façon de se faire violence, comme s'ils avaient intériorisé qu'ils ne valaient rien.
(Le Monde, 27 décembre 2006)
Après de méchantes expériences comme celle-ci, j'hésite à m'infliger un deuxième passage. Pris de doute [?], je ne me suis fait violence que par considération pour vous.
(Le Devoir, 18 octobre 2002)
S'écouter pour mieux écouter l'autre : cesser d'ignorer ses besoins et arrêter de se faire violence pour ne plus reporter sur l'autre cette frustration.
(L'Express, 20 novembre 2003)
7. (Pronominal) Utiliser, se servir de.
Il s'aide de la rampe pour monter l'escalier.