1. (Familier) Personne qui contrefait la sagesse ou la dévotion, qui affecte des airs d'innocence, de simplicité.
Quand il se trouvait, par hasard, qu'un d'entre eux fût compromis, en classe, dans une affaire de bavardage, discussion ou jeu défendu, il arrivait toujours, prenant un air de sainte-nitouche, à s'en tirer sain et sauf, tandis que les copains, eux, ne manquaient pas d'écoper pour lui.
(Louis Pergaud, Deux Veinards, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
2. (Familier) Personne qui incarne la sagesse ou la dévotion, qui affecte des airs d'innocence, de simplicité.
Non jamais, jamais Anna Grigorievna, je me connais fort bien ; permettez moi de vous le dire..., réservez vos reproches pour d'autres personnes qui jouent les sainte nitouche.
(Nicolas Gogol, Les âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
Évidemment, cette sainte-n'y-touche tremblait d'être giflée par son amoureux, qu'elle devait tromper.
(Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883)