1. Considérer avec dédain, regarder comme au-dessous de soi, comme indigne de ses désirs.
Je schématise à peine (tout en m'amusant). II faut dire que l'érudition se laisse aller, avec le Nouveau Testament et la littérature connexe, à des exploits qu'elle dédaignerait et condamnerait (à bon droit) dans d'autres domaines.
(Bernard Dubourg, L'invention de Jésus, tome I, « L'hébreu du Nouveau Testament », Paris, Éditions Gallimard, 1987, p. 87)
S'il ne dédaigne pas un verre de vodka offert à propos, il saura m'en dire long sur le pays : [?].
(Jules Verne, Claudius Bombarnac, Claudius_Bombarnac/5, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
Mais le maître des Hautes Héez dédaigne toute convenance. Qu'il garde sa barbe toute entière, mais qu'il la cultive. Elle lui donne l'air d'un Robinson, d'un homme des cavernes, voire d'un hors-la-loi:
(Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
Le Messie, Jésus, fils de Marie, est l'apôtre de Dieu et son verbe qu'il jeta dans Marie ; [?] Le Messie ne dédaigne pas d'être le serviteur de Dieu, pas plus que les anges qui approchent Dieu. Quant à ceux qui dédaignent d'adorer Dieu, qui s'enflent d'orgueil, Dieu les rassemblera tous devant lui. Ceux qui croient et pratiquent les bonnes oeuvres, Dieu leur payera exactement leur salaire : il l'accroîtra même du trésor de sa grâce ; mais il fera subir un châtiment terrible aux dédaigneux et aux orgueilleux. Ils ne trouveront ni patron ni protecteur contre Dieu.
(Le Koran, trad. Kazimirski, Charpentier, 1869, Les femmes, versets 169-173)
Le soir, dédaignant les taxis, je rentrais à bord presque toujours en courant pour me maintenir en bonne condition physique.
(Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
Il dédaigne mes services. ? Elle a dédaigné tous ceux qui ont voulu l'épouser. ? Il dédaignait de nous parler.
Dans les circonstances difficiles il ne faut pas dédai gner de faire appel, comme autrefois les Germains, aux conseils des femmes ; car elles ont une manière de con cevoir les choses toute différente de la nôtre.
(Arthur Schopenhauer, Essai sur les femmes, dans Pensées & Fragments, traduction par J. Bourdeau , Félix Alcan, éditeur, 1900 (16e éd.))