1. (Politique) (Militaire) Guerre entre citoyens d'un même État ou entre citoyens et le gouvernement, ou l'armée, de leur État.
Sous la première République, au moment même où toute l'Europe nous tombait sur le dos, c'est les curés qui ont excités la guerre civile en Vendée, fanatisant les paysans, les menant au combat, et leur promettant le paradis s'ils étaient tués.
(Émile Thirion, La Politique au village, p. 203, Fischbacher, 1896)
Je suis la Guerre civile, je suis la bonne guerre, celle où l'on sait pourquoi l'on tue et qui l'on tue [?]
(Henry de Montherlant, La Guerre civile, 1965)
On a remarqué plus d'une fois que les États qui sortaient des guerres civiles ont été très supérieurs à leurs ennemis, car tout est soldat dans une guerre civile.
(Frédéric II & Voltaire, L'anti-Machiavel, 1739, édition de 1947)
Pendant les deux premiers mois de la guerre civile, Staline n'avait pas songé à intervenir en Espagne.
(Victor Serge, Portrait de Staline, 1940)
Il attaquait dans le moment unique et irretrouvable d'une guerre civile qui armait les uns contre les autres les princes de la branche allemande ; [?]
(Auguste Simon Jean Chrysostome Poirson, Histoire du règne de Henri IV, 1865, préface, p.XLIV)
[?] le comte d'Artois, le prince de Condé, et les Polignac sortaient de France pour aller demander à l'étranger non-seulement un asile, mais des secours contre la révolution. C'était les premiers de émigrés qui bientôt vont allumer la guerre civile dans leur patrie et former contre elle une coalition européenne.
(Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
La guerre civile est devenue bien difficile depuis la découverte des nouvelles armes à feu et depuis le percement des voies rectilignes dans les métropoles.
(Georges Sorel, Réflexions sur la violence Chap.II, La décadence bourgeoise et la violence, 1908)
Dans ce charmant district de la joyeuse Angleterre qu'arrose le Don, s'étendait, aux jours reculés, une vaste forêt [?] ; là, furent livrées plusieurs des batailles désespérées qui ensanglantèrent les guerres civiles des Deux-Roses ; [?]
(Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l'anglais par Alexandre Dumas, 1820)
Le Coran, comme la sunna du Prophète furent pratiquement périmés en tant que guides pratiques de la vie moins d'une génération après la mort du Prophète, dès 660-661, lors de la première guerre civile de la communauté musulmane.
(Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L'Islam et l'État, 1987, traduction d'Odette Guitard, 1992, p.64-65)
2. Une guerre civile est la situation qui existe lorsqu'au sein d'un État, une lutte armée oppose les forces armées d'un État à des groupes armés identifiables, ou des groupes armés entre eux, dans des combats dont l'importance et l'extension dépasse la simple révolte ou l'insurrection.
3. [noun] A war fought between factions of the inhabitants of a single country, or the citizens of a single republic.
4. [proper noun] Any of several civil wars, taken specifically.
5. (Histoire) Guerre qui s'est déroulée de 1861 à 1865 en Amérique du Nord entre les États-Unis d'Amérique (désigné par le terme « l'Union » pendant la guerre) et les États confédérés d'Amérique.
Le Ku Klux Klan est né après la guerre de Sécession.
6. Durant la guerre de Sécession, le Maryland est l'un des cinq États frontaliers : bien qu'esclavagiste, il reste membre de l'Union et ne rallie pas la Confédération, principalement grâce au gouverneur Thomas Holliday Hicks, qui refuse la sécession malgré ses propres sympathies pour le Sud. Parmi les citoyens du Maryland, près de 60 000 s'engagent dans l'armée de l'Union, tandis que 25 000 rejoignent les rangs des Confédérés.
7. La guerre de Sécession ou guerre civile américaine (généralement appelée « The Civil War » /ð? ?s?v?l w??/, litt. « la Guerre civile » aux États-Unis et « la Guerre des Confédérés » en Louisiane française) est une guerre civile survenue entre 1861 et 1865 et opposant les États-Unis d'Amérique (« l'Union »), dirigés par Abraham Lincoln, et les États confédérés d'Amérique (« la Confédération »), dirigés par Jefferson Davis et rassemblant onze États du Sud qui avaient fait sécession des États-Unis.
8. Action de se retirer, de se séparer d'un parti politique, d'une cité, d'un état, d'une école.
La guerre de sécession aux États-Unis dura quatre ans.
9. La sécession est l'acte politique consistant, pour la population d'un territoire ou de plusieurs territoires déterminés, à se séparer officiellement et volontairement du reste de l'État ou de la fédération à laquelle elle appartenait jusqu'alors. La sécession s'emploie aussi en usage de guerre.
10. La guerre de Sécession prit les deux parties au dépourvu. L'Union comme la Confédération durent lever des armées à partir de presque rien. Les deux camps pensaient qu'une victoire rapide tenait à la prise de leur capitole respectif de Washington et Richmond, mais aucun ne devait renoncer à son identité nationale si facilement. Même après la première bataille de Bull Run, beaucoup furent longs à accepter que la guerre durerait plus qu'une seule campagne. Cependant, la guerre se répandit à travers tout le continent, et même en haute mer. Une grande partie des vastes ressources de l'Amérique serait consommée avant sa résolution.
11. Cette dernière catégorie de conflit est particulièrement apparue dans la fin du XXe siècle, et semble être concomitante avec l'apparition d'une nouvelle forme de guerre civile qui ne serait plus une guerre « entre voisins » typiquement populaire ( quoique l'engagement populaire n'y soit pas toujours aussi volontaire qu'on voudrait le croire ou que la geste révolutionnaire le voudrait ) mais des « guerres contre les civils » où ces derniers deviennent en définitive la cible du conflit .