1. (Phonétique) Propriété d'un son lié au transit de l'air par le nez.
D'une voix creuse, lente et même un peu nasale.
(J.-J. Rousseau)
Voyelle nasale, son nasal.
2. Partie d'un casque qui protège le nez.
L'armet est le casque le plus perfectionné; il est composé du timbre surmonté de la crête, de la vue, du nasal et du ventail, dont l'ensemble se nommait mézail, et du gorgerin.
(Auguste Demmin, Guide des amateurs d'armes et armures anciennes, Paris : Veuve Jules Renouard, 1869, p.297)
Le mézail, à soufflet, présente cette particularité, que le ventail et le nasal sont également percés d'ouvertures et semblent, quoique séparés, ne faire qu'une seule pièce.
(Octave Penguilly-L'Haridon, Catalogue des collections du Cabinet d'armes de Sa Majesté l'empereur, Paris : Imprimerie impériale, 1864, p.56)
3. Relatif au nez.
Artère nasale.
Fosses nasales.
Canal nasal.
4. (Phonétique) Qualifie la propriété d'un son lié au transit de l'air par le nez.
D'une voix creuse, lente et même un peu nasale.
(J.-J. Rousseau)
Lorsqu'il parle le français, l'Hautevillois distingue sans difficulté la nasale un de in, on ou an, bien qu'il ne connaisse en patois que les trois phonèmes nasals ?, õ et ã.
(André Martinet, La Description phonologique avec application au parler franco-provençal d'HAUTEVILLE (Savoie), Genève : Librairie Droz & Paris : M. J. Minard, 1956, p.53)
5. Le nasal est une langue austronésienne du sud-ouest de Sumatra en Indonésie. Anderbeck & Aprilani (2013) considèrent le nasal comme un isolat au sein des langues malayo-polynésiennes.
6. Qui nasille.
Deux escaliers, sous un maigre lumignon, plongent aussitôt vers un sous-sol d'où la musique sonore et nasillarde de l'accordéon monte avec des accords de banjo.
(Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
S'accompagnant de son gimbri, il nous chante, d'une voix tantôt gutturale, tantôt nasillarde, d'interminables mélopées, que l'assistance reprend aux refrains avec des battements rythmiques des mains.
(Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, p. 33)
Ou bien, elle chantait, et cette voix lente, lente, douce et un peu nasillarde était comme la cadence de son rêve, à lui.
(Isabelle Eberhardt, Le Major,1903)
Et, de ce ton nasillard et monotone qui n'appartient qu'aux fonctionnaires publics, il lut: [?].
(Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes,)