1. (Par analogie) Couvrir de gouttelettes qui ressemblent à des perles.
La poussière que tu vois sur mes jambes, les chanteurs la compareront un jour à la rosée qui emperle les pelouses du Paradis !
(Frantz Toussaint, Le Tapis de jasmins, Ferreyrol, 1918, p. 129)
Excusez-moi, dit Amédée dont la sueur emperlait le front.
(André Gide, Les Caves du Vatican, 1914, p. 818)
Voici qu'une gemmation imprévue emperla la peau nue de l'idole ; des gouttelettes de sueur brillèrent et une odeur de femme un instant domina les aromes épars volatilisés.
(Joséphin Peladan, Décadence latine, G. Edinger, 1888, p. 285)
2. (Pronominal) (En particulier) Se couvrir de gouttelettes.
Elle eut peur. Elle se dit que le verrou la défendait, qu'elle n'avait rien à craindre ; pourtant, son front s'emperla d'une sueur froide.
(Pierre de Coulevain, Ève victorieuse, Nelson, 1912, p. 127)
Ganteaume, le plus misérable, ayant perdu amour et trésors, mêlait l'averse de ses pleurs aux gouttes rejaillies dont s'emperlaient les rames.
(Paul Arène, La Chèvre d'or, Sgap, 1888, p. 271)
3. Orner de perles.
Emperler un corsage.
4. (Figuré) Embellir.
Malherbe emperlait trop son style.
5. Orner de petites sphères lumineuses ou de petits objets ronds ressemblant à des perles.
6. Recouvrir d'une multitude de petites gouttes évoquant par leur forme et leur éclat des perles.
Au bout de trois mètres, il retint son pas, se retourna, vit que la directrice s'était aussi arrêtée, malgré la bruine qui emperlait ses cheveux gris.
7. (En parlant d'une surface) Se couvrir spontanément de petites gouttes rappelant des perles par leur aspect.
Elle eut peur. Elle se dit que le verrou la défendait, qu'elle n'avait rien à craindre ; pourtant, son front s'emperla d'une sueur froide.