1. (Familier) (Vieilli) Homme fort attaché à ses intérêts et qui fait paraître son avarice jusque dans les plus petites choses.
C'est un autre gaillard que le procureur et tous vos pince-maille du chef-lieu, qui regardent chaque kopek.
(Nicolas Gogol, Les Âmes mortes, 1842, traduction de Henri Mongault, 1949)
Grippe-sou, plur. des grippe-sou : des gens d'affaires qui, moyennant le sou pour livre, c'est-à-dire, une très légère remise, reçoivent les rentes. C'est dans le même sens que l'on écrira des pince-maille. Maille, dit l'Académie, était une monnaie au-dessous du denier : Trois sous, deux deniers et maille. Il n'a ni sou ni maille. ? Des pince-maille sont des personnes qui pincent, qui ne négligent pas une maille. Ainsi les pince-maille sont de deux ou trois degrés plus ladres, plus avides que les grippe-sou. Par les mêmes raisons que pour gagne-denier, il faut écrire au pluriel des grippe-sous, des pince-mailles. A.L.
(Charles-Pierre Girault-Duvivier et Pierre-Auguste Lemaire, Grammaire des grammaires, tome premier, A. Cotelle, Libraire-Éditeur, Paris, 1863, dix-huitième édition entièrement revue et corrigée)
Un pince-maille avoit tant amassé,
2. (et ) Familier et désuet désignant une personne excessivement avare, manifestant son avarice même dans les détails insignifiants.
C'est un autre gaillard que le procureur et tous vos pince-maille du chef-lieu, qui regardent chaque kopek.