1. Personne avare.
Une vieille avare.
Je n'ai pu rien tirer de cet avare.
L'Harpagon de Molière, le père Grandet de Balzac, l'Ebenezer Scrooge de Charles Dickens sont trois types de l'avare.
C'est un avare.
2. (Figuré) Qui ne donne pas facilement une chose, qui en est très économe.
Le nôtre [notre coeur] s'endurcit, la repou??e, l'égare : Le bras qui la ver?ait [la grâce] en devient plus avare ; Et cette ?ainte ardeur qui doit porter au bien, Tombe plus rarement, ou n'opère plus rien.
(Pierre Corneille, Polyeucte I, 1)
Et tout ce que des mains de cette reine avare Vous avez pu sauver et de riche et de rare.
(Jean Racine, Athalie, IV, 2)
C'était un voyage qu'une petite troupe eût eu assez de peine à faire quand même elle n'eût point eu d'attirail, car il y a grande disette d'eau par toute cette contrée, et le ciel lui en est aussi avare que la terre.
(Quinte-Curce, Vie d'Alexandre, livre IV, traduction de Claude Favre de Vaugelas, 231)
En vain vous espérez qu'un dieu vous le renvoie ; Et l'avare Enquérons ne lâche pas sa proie. Ainsi il continue le mouvement.
(Jean Racine, Phèdre, II, 5)
Quoi que le sort te donne, il t'est encore avare,
3. Personne avare.
Une vieille avare.
L'Harpagon de Molière, le père Grandet de Balzac, l'Ebenezer Scrooge de Charles Dickens sont trois types de l'avare.
Je n'ai pu rien tirer de cet avare.
C'est un avare.
4. (Suivi de la préposition de) Qui n'accorde pas, qui ne prodigue pas.
Autrement dit, Perrault, à juste titre réputé pour être un auteur concis, génialement et essentiellement avare de mots et de phrases, paraît en la circonstance perdre des lignes, trop de lignes, à rendre inutilement évidentes des dénominations déjà par elles-mêmes fort claires.
(Bernard Dubourg, L'Invention de Jésus, tome I, « L'Hébreu du Nouveau Testament », Éditions Gallimard, Paris, 1987, pp. 39-40)
La première [fille d'honneur de la duchesse], que son mari n'avait pas assurément épousée pour ses beaux yeux, était faite comme la plupart des riches héritières, pour qui l'équitable nature semble avare de ses richesses à mesure qu'elles sont comblées de celles de la fortune.
(Antoine Hamilton, Mémoires de Grammont 7)
Avare du secours que j'attends de tes soins.
(Jean Racine, Phèdre, IV, 2)
Je me plains seulement de ce pays barbare
Marius de leur sang eût été moins avare ; Sylla les eût punis.
(Voltaire, La Mort de César I, 4)
Il est avare de son temps.
5. Qui a un désir excessif d'accumuler.
Son naturel? Le fit, dans une avare et sordide famille,
Tu céderas, ou tu tomberas sous ce vainqueur, Alger, riche des dépouilles de la chrétienté. Tu disais en ton coeur avare : Je tiens la mer sous mes lois, et les nations sont ma proie.
(Bossuet, Oraison funèbre de Marie-Thérèse d'Autriche, infante d'Espagne, reine de France et de Navarre, prononcée à Saint-Denis, le 1er de septembre 1683, dans ?uvres de Bossuet, tome deuxième : Oraisons funèbres ? Sermons, Firmin Didot Frères, Libraires, Paris, 1841)
Il ne faut ni vigueur, ni jeunesse, ni santé pour être avare.
(Jean de la Bruyère, 11)
Et quand il n'y aurait qu'un vers heureux à se voler à soi-même, il ne faut rien négliger : les vieillards sont un peu avares.
(Voltaire, Lettre à d'Argental, 27 octobre 1760)
Ma femme [?] m'invectivait, réclamant toujours quelque argent, que je ne pouvais lui donner. Et elle me traitait d'avare, de grippe-sous, de sans-coeur.
(Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
6. Qui manifeste un désir immodéré d'accumuler des biens sans les partager.
Il ne faut ni vigueur, ni jeunesse, ni santé pour être avare.
7. Qui est réticent à donner ou à dépenser, faisant preuve d'une grande économie.
En vain vous espérez qu'un dieu vous le renvoie ; Et l'avare Enquérons ne lâche pas sa proie. Ainsi il continue le mouvement.
8. (Suivi de la préposition 'de') Qui est parcimonieux dans l'octroi ou la distribution de quelque chose.
Je me plains seulement de ce pays barbareQui de six pieds de terre à son prince est avare.
9. Qui est excessivement attaché à l'argent et évite de le dépenser, même dans des besoins essentiels.