3. (Par extension) Individu coquin ou gaillard, souvent avec condescendance.
Un bon bougre. Mais c'est qu'elle m'a fait rire la bougresse.
Pif ! Paf ! en voilà quatre d'assommés par ce grand bougre de lieutenant.
(Alfred Jarry, Ubu Roi, 1896)
5. (Par extension) Individu coquin ou gaillard, souvent avec condescendance.
Ce sont de bons bougres, toujours prêts à trousser un jupon et à boire sans soif.
(Blaise Cendrars, L'or, 1960, Folio, p. 20.)
Un bon bougre. Mais c'est qu'elle m'a fait rire la bougresse.
Pif ! Paf ! en voilà quatre d'assommés par ce grand bougre de lieutenant.
(Alfred Jarry, Ubu Roi, 1896)
6. (Par extension) Personne misérable ou malchanceuse.
Autrefois, quand j'étais « cavé », comme dit Tacherot, je hantais de bons bougres qui rêvaient de reprise individuelle. Ça leur coûtait cher.
(Victor Méric, Les Compagnons de l'Escopette, Éditions de l'Épi, Paris, 1930, p. 187)
Les criminels responsables du meurtre de tant d'êtres voyaient impunément grossir leurs immondes bénéfices et leurs boutonnières rougir, tandis qu'afin que leur guerre se prolongeât, une justice sommaire abattait les pauvres bougres, coupables ou non de la moindre défaillance !
(Victor Margueritte, Debout les vivants!, 1932)
Pour tous les bougres qui braconnent Dedans la Sologne aux bourgeois, Ça n'est pas quand la lune donne Qu'il faut aller au bois:
(Gaston Couté, La chanson d'un gars qui a mal tourné,)
Le bougre s'était trouvé aux premières loges, avait passé deux jours et deux nuits, gardant toujours son pont et sans rien comprendre, mais écoutant siffler, gronder et péter à ses oreilles tous les projectiles de la création.
(Marcel Martinet, La maison à l'abri, 1918)