1. Les Faisceaux italiens de combat ( Fasci italiani di combattimento ) sont un mouvement politique créé, entre autres, par Benito Mussolini, à Milan le 23 mars 1919. Première incarnation du mouvement fasciste, cette organisation constitue par la suite le noyau du Parti national fasciste, créé en 1921 autour de Mussolini.
2. La création du parti fasciste résulte également de la nécessité pour Mussolini de mettre sous contrôle le squadrisme qui risquait de lui échapper. Né dans la foulée des faisceaux italiens de combat mais indépendamment dans l'organisation de ces derniers, le mouvement squadriste correspond à la formation de groupements plus ou moins spontanés de militants qui au travers de l'usage de la violence, réagissaient aux actions des mouvements de gauche. Ces mouvements étaient composés de squadre d'azione ( littéralement : « escouades d'action » ) d'où le nom de squadrismo, appelé aussi squadracce, qui constituaient le bras armé du mouvement fasciste, agissant en dehors de toute légalité. Le mouvement squadriste naquit au début de l'été 1920, timidement d'abord puis avec une intensité croissante au fur et à mesure que se développaient les effectifs des faisceaux italiens de combat et que se renforçait l'appui logistique et financier fourni à ces derniers par les possédants et les représentants de l'appareil d'État désireux de réprimer toute tentative de révolution communiste [ 24]. Le premier squadrisme était tout à la fois nationaliste et anarchiste, dans une tradition qui était celle des faisceaux d'action révolutionnaire et fut un phénomène citadin. Mais apparut également, un squadrisme agraire orienté vers la répression des grèves d'ouvriers agricoles ; les propriétaires recrutèrent des anciens combattants inoccupés, lesquels ne tardèrent pas à rejoindre les faisceaux italiens de combat . Mais tous ces squadristes des petites agglomérations n'étaient pas tous contrôlés par le mouvement mussolinien et se tinrent parfois longtemps à l'écart de celui-ci. Décentralisé, le mouvement s'est rapidement étendu, sans que Mussolini ne le contrôle véritablement, à toute l'Italie, le « fascisme agraire » du nord atteignant les villes et le sud [ 25].