1. Forcer quelqu'un pour qu'il accueille une personne ou pour qu'il accepte une chose.
Il s'imposa comme directeur de l'entreprise.
Cet homme cherche à s'imposer dans cette maison.
Deux jours plus tard, la défaite est consommée avec la formation du gouvernement Pétain, décidé à demander l'armistice au plus tôt. Le 25 juin, après trois jours de négociations et de menaces, les Allemands imposent leurs conditions.
(Vincent Joly, Le Soudan français de 1939 à 1945: une colonie dans la guerre, p.45, Karthala éditions, 2006)
2. (Figuré) Prescrire ou infliger à quelqu'un une chose incommode, pénible ou difficile.
Votre charge vous impose de grandes obligations.
Au moindre geste d'improbation, il nous apostrophait et nous imposait silence avec une fureur qui nous touchait sans nous convaincre ; [?].
(Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., p.36)
Imposer des conditions très dures.
Imposer une servitude au propriétaire d'un domaine.
S'imposer une tâche.
Pourquoi deux poids, deux mesures ? Pourquoi certains contrôles techniques sont-ils imposés tyranniquement à certains constructeurs et non à d'autres ?
(Jean Mermoz, Mes Vols, p.108, Flammarion, 1937)
Imposer le silence aux passions, les réprimer, empêcher qu'elles ne troublent l'âme, qu'elles ne l'agitent.
En lui donnant cette commission, on lui a imposé une tâche difficile à remplir.
Le vainqueur impose la loi aux vaincus.
3. (Par extension) Rendre obligatoire.
Si la topographie l'exige, le préfet peut imposer sur certaines voies l'obligation de munir tout véhicule d'un frein ou d'un dispositif d'enrayage.
(Article 17, Code de la route, France, 30 octobre 1935)
(Pronominal) ? [?]; mais comme la mère Désiré agonisait et que quelques autres ne valaient guère mieux, il jugea que l'enquête rigoureuse et sévère qui s'imposait devait lui faire découvrir la source occulte de cette extraordinaire épidémie.
(Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
Non content de s'immiscer dans la conduite des affaires publiques, en imposant son point de vue et ses préjugés aux souverains, le clergé prétendit s'immiscer également dans la vie religieuse du judaïsme.
(Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)