1. (Familier) Personne servile, sans vergogne, sans honneur.
Accoutumé aux pires calomnies, et dédaigneux de leur sottise, il avait pris son parti d'avance des interprétations mesquines ou sordides, habituelles aux libéraux et conservateurs, qui sont les laquais des démocrates.
(L. Daudet, Sylla, 1922, p. 181)
2. Au sens originel du terme, un laquais (du grec médiéval oulakês, du turc ulaq, « courrier à pied ») est un valet portant livrée aux armes de son maître. Personne exerçant un métier à gages disparu, il annonçait la visite de personnes au domicile et accompagnait à l'extérieur les personnes qui l'employaient, se juchant notamment à l'arrière du carrosse de son maître ou sa maîtresse.
3. Valet de livrée, destiné principalement à suivre son maître ou sa maîtresse.
De Mouy descendit de cheval, jeta la bride aux mains de son laquais, s'achemina vers le guichet, se fit reconnaître de la sentinelle, [?].
(Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, vol. I, ch. V)
[?] il jeta les rênes au laquais à cheval qui suivait sa voiture, et descendit pour prendre dans ses bras une jeune fille [?].
(Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, La Femme de trente ans)
4. Serviteur vêtu d'un uniforme, attaché au service personnel de son employeur pour le suivre et l'assister.
De Mouy descendit de cheval, jeta la bride aux mains de son laquais, s'achemina vers le guichet, se fit reconnaître de la sentinelle.
5. (Péjoratif) Individu manifestant une soumission excessive et un manque d'honneur ou d'intégrité, souvent par intérêt.
Pour troubler à nouveau le pays, pour salir notre armée, il fallait donc susciter un nouveau laquais du capitalisme, un homme qui léchât les bottes des juifs et proclamât l'innocence de Dreyfus. Qui donc va recueillir la succession de Zola ?