1. Qui a peu de solidité, de résistance.
Je ne vous réponds pas que ma vieille et frêle machine puisse durer jusqu'au printemps.
(Voltaire, Lett. d'Alembert, 8 nov. 1776.)
(Figuré) La beauté du visage est un frêle ornement. ? (Molière, Femm. sav. III, 6.)
Le fils aîné de Mariette est à la guerre. Avec elle est restée sa bru, la frêle, taciturne et héroïque Anne-Marie, [?].
(Léon Trotsky, Le drame du prolétariat français, 1922, annexe à l'édition de 1964 de Littérature et Révolution (les Lettres Nouvelles, éditeur))
Un frêle appui guide ses pas pesants.
(Casimir Delavigne, Paria, III, 1.)
Nous n'étions pas nous-mêmes à l'abri des plus grandes frayeurs ; un de ces débris pouvait nous atteindre et engloutir notre frêle nacelle.
(Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, p. 51)
(Par extension) Délicate et frêle, elle avait besoin de cet homme énergique, [?], pour la soutenir dans la vie et la sauvegarder de sa toute puissante protection.
(Gustave Aimard, Les Trappeurs de l'Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
[?]; elle est bien frêle et sèche, mais à peine nerveuse et, en dépit du laconisme de ses repas, elle se porte très bien, n'est même jamais souffrante ; [?].
(Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
Toujours prêt à sortir de ma frêle prison [mourir], J'en veux du moins sortir en sage.
(Voltaire, Lett. Cideville, 19 janv. 1736.)
(Figuré) Tandis que l'ennemi, par ma fuite trompé, Tenait après son char un vain peuple occupé, Et, gravant en airain ses frêles avantages, De mes États conquis enchaînait les images. ? (Jean Racine, Mithr. III, 1.)
(Par extension) Mettant toujours ma frêle existence à l'ombre de vos ailes.
(Voltaire, Lett. d'Argental, 24 octobre 1774.)