2. (Religion) Position qui tend à donner aux institutions un caractère non religieux.
Le laïcisme est une idéologie négatrice de toute finalité naturelle et de toute subordination à un ordre transcendant qui s'attaque en profondeur aux traditions et veut transformer la communauté politique selon des fins définies a priori par une raison assujettie aux diktats d'un Moi insatiable et bavard, devenu unique source du droit. [...] Le laïcisme fermé croit normalement au mal. Il est manichéen, intolérant, presque agressif. Et son ennemi principal, c'est la religion. [...] Le laïcisme ouvert, au contraire du laïcisme fermé, a aboli le concept d'ennemi et hypostasié celui de paix.
(Le Devoir, 4 février 2014)
Malheureusement, il n'existait aucun attachement philosophique au laïcisme et à ses valeurs de scepticisme, d'expérimentation et de tolérance, si essentielles au pluralisme politique.
(Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L'Islam et l'État, 1987, traduction d'Odette Guitard, 1992)
C'était plus qu'il n'en fallait pour inquiéter les partisans des régimes d'autorité [?] Pour enrayer les progrès du laïcisme et des mouvements revendicatifs, ceux-ci mirent tout en action, essayant jusqu'à des coups d'État.
(Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
Ce que l'école primaire de la troisième République et le laïcisme intégral ont pu créer de valable se trouve en toute sa force représenté dans l'Yonne mieux qu'en aucune autre région.
(Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
3. (Religion) Doctrine visant à exclure toute influence religieuse des institutions publiques.
C'était plus qu'il n'en fallait pour inquiéter les partisans des régimes d'autorité [...] Pour enrayer les progrès du laïcisme et des mouvements revendicatifs, ceux-ci mirent tout en action, essayant jusqu'à des coups d'État.
4. (Péjoratif) (Politique) Promotion excessive de la laïcité, caractérisée par une attitude anti-religieuse.
Il convient de répeter ici qu'il ne s'agit pas de ce que certains appellent un « laïcisme » ou pire une « laïcardise ». La religion et les institutions religieuses, les postures religieuses, les pensées religieuses, font partie de notre histoire et elles participent au débat démocratique et à la société civile, [...].