1. Personne qui est continuellement l'objet des plaisanteries méchantes, des mauvais traitements de ceux qui profitent de sa faiblesse, de sa timidité, ou encore de l'infériorité de sa situation, de son isolement ou de sa pauvreté.
Je suis le bouffon de la cité
Les mousses sont souvent les souffre-douleur de l'équipage. Tel maître a l'habitude de soulever, longtemps, par les deux oreilles un moussaillon terrifié ; un mousse est attaché plusieurs heures par les pieds et les mains au grand mât [?].
(Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo - Les Corsaires chez eux, p. 75, éd. Honoré Champion, 1925)
Après s'être jadis débattue pendant près de dix mois, au milieu de ses tourments de souffre-douleur, sans lasser le mauvais vouloir de ses camarades, elle venait en quelques semaines de les dominer.
(Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883)
2. Un souffre-douleur est une personne (ou un animal) sur qui se concentrent les mauvais traitements, les tracasseries, les plaisanteries cruelles de quelqu'un ou d'un groupe. L'expression tête-de-turc en est le synonyme.
3. (Anglicisme) (Boxe) Gros ballon maintenu au sol ou attaché au plafond sur lequel s'entraîne un boxeur.
Il se détourna, comme un homme qui a dû apprendre à renoncer, presque comme un malade que tout contact brutal effraie ; et quand, traversant le cabinet de toilette contigu, il passa devant un punching-ball qui y était suspendu, il lui donna un coup d'une rapidité et d'une violence telles qu'on n'en voit guère dans une humeur résignée ou dans un état de faiblesse.
(Robert Musil, L'Homme sans qualités, 1930-1932 ; traduction de Phillipe Jaccottet, 1956, p. 16.)
4. Un punching ball (plutôt orthographié punching-ball), ou ballon de frappe, est un matériel d'entrainement utilisé en boxe. Il est constitué d'un ballon de cuir cousu, fixé sur une tige métallique articulée et réglable en hauteur et d'une lourde base stable, remplie d'eau ou de sable. Le but étant de frapper le ballon avec les poings, le ballon simulant une cible mouvante.
5. En boxe, un punching-ball, ou ballon de frappe, est un ballon d'entraînement en cuir cousu, fixé au bout d'une tige métallique articulée plantée au sol ou accrochée au plafond,. Avec les poings, le boxeur frappe le ballon, qui simule une cible mouvante.
6. (Familier) Ce qui permet de se défouler.
Il s'agit là d'une sorte de défouloir, d'abord pour des individus en position d'autorité (parents, enseignants, chefs de toutes sortes), pour se venger sur les plus faibles qu'eux des critiques qu'on leur a fait subir à l'époque où ils étaient faibles eux-mêmes.
(Pascal Baudry, Français et Américains : L'autre rive, 2007)