1. (Figuré) (Familier) (En parlant d'une personne) Rougir subitement.
Aujourd'hui, même lorsqu'elle évoquait les Allemands, Madame P le faisait sur un ton égal, avec un calme maîtrisé, apaisement que venaient contredire de spectaculaires afflux de sang au visage, une propension à piquer des fards dont avaient hérité ses deux enfants.
(Patrice Lelorain, Revenants, Éditions de La Table Ronde, 2011)
? Ah, tu n'as rien vu ? Sally, ce n'est pas la peine de piquer un fard comme ça.
Mais à la fin du repas on apporte à l'hôtesse une coupe particulière, pleine d'un chypre parfumé qu'elle lampe d'un trait, sans en offrir à ses convives. Et le mari pique un fard. Voilà sa vie, au pauvre bougre !
(Émile Bergerat, Souvenirs d'un enfant de Paris, t. 2, E. Fasquelle, 1913, p. 310)
Anaïs, qu'est-ce que tu racontais donc à Marie Belhomme pour lui faire piquer des fards, que ceux de la Bastille sont pâles à côté !
(Sidonie-Gabrielle Colette et Willy [Henry Gauthier-Villars], Claudine à l'école, P. Ollendorff, 1900, p. 151)
2. Forme pronominale de colorer.
3. (Équitation) Tour et retour fait avec vitesse.
4. Esprit de compétition, énergie qui fait qu'on se surpasse pour emporter la victoire, gnaque (ce dernier mot tend à supplanter gagne en ce début de XXIe siècle).
Dans la famille, on a la gagne dans le sang.
5. Forme pronominale de porter.
6. (Familier) Aller, se rendre.
Loin, très loin, il y avait la ville - si loin que je doutais d'y avoir jamais mis les pieds.
(Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, Éditions Albin Michel S.A., 1999, p. 8)
Quoi de nouveau ?... Voilà une paye que je n'ai mis les pieds ici... toujours au boulot ?
(Victor Méric, Les Compagnons de l'Escopette, Éditions de l'Épi, Paris, 1930, p. 132)
7. [verb] To pass a set of traffic lights when they are not showing green.