1. Forme pronominale de désoler.
2. Forme pronominale de blesser.
3. (Pronominal) (Figuré) S'offenser de quelque chose.
C'est un homme qui se blesse aisément, qui se blesse de tout.
C'est un homme qui se blesse d'un rien.
4. (Pronominal) Se faire du mal à soi-même par accident, par mégarde ou à dessein.
Ils se sont blessés l'un l'autre.
Il s'est blessé en tombant.
Ce poltron s'est blessé lui-même légèrement pour faire croire qu'il a pris part au combat.
Prenez garde de vous blesser en maniant cette arme.
5. (Langage enfantin) S'être fait mal; avoir une blessure.
Quand il tombait et se faisait une bosse, il s'arrêtait parfois de pleurer et se demandait : « Est-ce que j'ai vraiment bobo? »
(Jean-Paul Sartre, L'enfance d'un chef, 1938)
6. (Pronominal) Se désoler ; s'attrister.
Depuis longtemps il cherchait en vain un coeur capable de l'aimer pour lui-même, et s'affligeait de ne pouvoir le trouver.
(Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d'Ernestine, 1762, édition ?uvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
7. [verb] (idiomatic) To stay angry (at someone or something).
8. (Argot) (Figuré) Avoir faim.
9. Ressentir le besoin ou l'envie de manger.
Petite et misérable gargote de la rue Sainte-Geneviève où je me nourrissais jadis si mal que j'en ai, quand j'y pense, encore faim, je ne vous oublie pas, ni vous grand réfectoire des pauvres de la place des Deux-Ponts à Lyon, [?].
(Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
Quand j'avais faim, tu m'as donné à manger. Quand j'avais soif, tu m'as donné à boire.
(Paul Maire, Le pain et le vin, 1995, ISBN 9782708231436, p. 102)
10. (Figuré) Parler beaucoup ; être impertinent.
Mme Cottard ne distingua que les mots « de la confrérie » et « tapette », et comme dans le langage du docteur le premier désignait la race juive et le second les langues bien pendues, Mme Cottard conclut que M. de Charlus devait être un Israélite bavard.
(Marcel Proust - À la recherche du temps perdu, « Sodome et Gomorrhe »)
11. (Figuré) Manquer d'indulgence dans des attaques verbales.
Je parle de tous les gratte-papiers soi-disant amoureux de la grande musique, qui étaient si prompts à avoir la dent dure avec elle.
(Bertrand Carette, En blanc et noir, 2010)