1. Forme pronominale de faufiler.
2. (Pronominal) Se glisser, se sauver ou s'introduire quelque part en louvoyant comme un serpent.
A 17 heures, nous nous faufilions entre deux grands floes et les amarrions solidement de chaque bord au moyen d'aussières et d'ancres à glace.
(Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
Je me suis faufilé entre les gens pour pouvoir entrer !
3. Action de celui qui agresse.
Des fois, ils vont à la dure? quoique ça soye pas les mêmes équipes. La dure, c'est l'agression, l'attaque nocturne à main armée.
Les habitants des villas et des pavillons environnants passèrent rapidement de la curiosité malveillante à l'agression.
(H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, p. 235 de l'éd. de 1921)
Il a fait, il s'est permis un acte d'agression.
Il y a preuve d'agression de sa part.
4. Priver de la possession d'une chose.
[?], on chercha, dans le Midi, à les déposséder des biens immeubles qu'ils détenaient en vertu d'usages très anciens. La tactique consistait à les accabler d'impôts exorbitants et à en poursuivre le recouvrement d'une manière impitoyable.
(Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
5. Dégarnir de ce qui est nécessaire. ? Note : Il n'est guère usité qu'à l'infinitif et surtout au participe passé qui s'emploie adjectivement.
Il ne faut pas dépourvoir de munitions une place de guerre. ? Être dépourvu de bon sens, d'esprit, de raison. ? Il est dépourvu des connaissances les plus élémentaires.
A l'en croire, c'était lui qui dansait, qui levait la jambe, qui se dandinait, tellement il se donnait de mal pour communiquer à ces merveilleuses mais stupides créatures un peu du feu sacré dont il les prétendait dépourvues.
(Francis Carco, L'Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)