1. (Par extension) Groupe de familles obéissant à un chef en formant une fraction de la tribu.
Nous, les hommes des douars lointains, des hauts djebels, des larges vallées, nous savions que l'on ne bâtit pas sa maison si l'on n'a pas confiance dans la solidité du sol.
(Bachaga Boualam, Les Harkis au service de la France, France-Empire, 1963, p. 26)
Aussi, de la capitale, vont-ils parachuter dans les villages des dirigeants inconnus ou trop jeunes qui, investis par l'autorité centrale, entendent mener le douar ou le village comme une cellule d'entreprise.
(Frantz Fanon, Les Damnés de la Terre, 1961. p. 112.)
2. (Astrologie) Chez les astrologues arabes, révolution d'années selon lesquelles ils règlent les événements.
Adouar, et par altération akoua. s.m. (chronol. or.) Il se dit des révolutions d'années, selon lesquelles les astrologues arabes règlent les évènements humains. Adouar est le pluriel du nom arabe dour qui signifie cycle.
(Académie française, Complément du Dictionnaire, Paris, 1842, p. 18)
3. (Par extension) Groupe de familles obéissant à un chef en formant une fraction de la tribu.
Dans tous les villages, tous les douars, toutes les mechtas, placés sous ma responsabilité, je les ai convaincu de notre invincibilité sans, pratiquement, tirer un seul coup de feu.
(Didier Daeninckx et Tignous, Corvée de bois, 2002, p. 58)
Nous, les hommes des douars lointains, des hauts djebels, des larges vallées, nous savions que l'on ne bâtit pas sa maison si l'on n'a pas confiance dans la solidité du sol.
(Bachaga Boualam, Les Harkis au service de la France, France-Empire, 1963, p. 26)
Aussi, de la capitale, vont-ils parachuter dans les villages des dirigeants inconnus ou trop jeunes qui, investis par l'autorité centrale, entendent mener le douar ou le village comme une cellule d'entreprise.
(Frantz Fanon, Les Damnés de la Terre, 1961. p. 112.)
[?]; et les premiers cavaliers revenant du champ de bataille racontaient les résultats de la journée. La souga n'avait pas réussi : pour faire bonne figure, on avait razzié deux ou trois douars et coupé autant de têtes ; [?].
(Eugène Aubin, Le Maroc dans la tourmente : 1902-1903, Librairie Armand Colin, 1904, rééd. Éditions Paris-Méditérannée, 2004, p.145)
4. Un douar, en Afrique du Nord et particulièrement au Maghreb, est d'abord un « groupement d'habitations, fixe ou mobile, temporaire ou permanent, réunissant des individus liés par une parenté fondée sur une ascendance commune en ligne paternelle ». Par extension, c'est une « division administrative de base, (...) fraction territoriale de la commune ».
5. Groupe de tentes disposées en cercle, de façon à remiser les troupeaux dans l'espace laissé libre au centre.
Les jeunes exilés pour cause de guerre, [...] sur les cartes postales qu'ils envoient à leur familles [...] expurgent les douars fouillés, les mechtas mises à sac, les filles aux longs cheveux qui se mordent les lèvres, les visages sculptés par le turban des jeunes Arabes de leur âge, semblables à leurs compagnons coiffés d'un calot.
(Jocelyne Sauvard, Simone Veil ? La force de la conviction, l'Archipel, Paris, 2012, pp. 74-75)
D'ordinaire, elle le menait dans la gorge tourmentée et sauvage d'un oued assez loin du douar.
(Isabelle Eberhardt, Yasmina,1902)
6. Ensemble de tentes organisées circulairement pour enclore un espace central destiné au bétail, caractéristique d'un mode de vie nomade.
Mais généralement l'envoi de quelques troupes met fin aux troubles en peu de temps. Elles envahissent le territoire de la tribu à châtier, pillent les douars, razzient les troupeaux, détruisent les cultures, font des prisonniers et coupent des têtes, [...].
7. Unité sociale formée par un groupe de familles vivant sous l'autorité d'un chef dans une structure tribale.
Nous, les hommes des douars lointains, des hauts djebels, des larges vallées, nous savions que l'on ne bâtit pas sa maison si l'on n'a pas confiance dans la solidité du sol.