1. Qui manque de naturel, d'aisance, en parlant des manières de quelqu'un.
Avoir un air emprunté, des manières empruntées, avoir un air embarrassé, contraint, des manières peu naturelles, affectées.
Le journaliste avait horreur du monde et plus encore des réceptions froides, guindées, empruntées, il se sentait pris.
(Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, L'Agent secret, 1911, Éditions Robert Laffont, Bouquins, tome 1, page 958)
Bien sûr, il fut emprunté comme jamais lorsqu'il plaça le disque sur la platine et demanda à Irène si elle souhaitait faire un Scrabble.
(Olivier Adam, Je vais bien, ne t'en fais pas, 1999)
2. Qui a été pris ailleurs, chez quelqu'un d'autre.
Conter une histoire sous des noms empruntés, La conter sous des noms déguisés, sous de faux noms.
Ce livre a paru sous un nom emprunté, il a paru sous un autre nom que celui de son auteur.
4. Caractérisé par un manque de spontanéité et de naturel dans le comportement ; gêné, contraint.
À l'instant Lucien devint emprunté dans tous ses mouvements ; il essaya vainement de parler ; le peu qu'il dit était à peu près inintelligible.