1. Abréviation de hareng bouffi.
[...] moins salé, c'est le craquelot, bouffi ou bloater;
(Article Wikipédia Hareng saur)
Cette Planche est destinée à faire voir les préparations qu'on donne aux Harengs, nommés les uns Sauris, les autres Bouffis.
(Henri-Louis Duhamel du Monceau, Traité général des pesches et histoire des poissons qu'elles fournissent, tant pour la subsistance des hommes, que pour plusieurs autres usages qui ont rapport aux arts et au commerce, 1769-1782)
2. Désigne le hareng présenté entier, légèrement fumé et salé.
Le hareng bouffi ou ''bloater'' est un hareng peu salé pendant une seule journée puis fumé jusqu'à ce qu'il prenne une couleur paille, il se conserve pendant 5 à 10 jours maximum au réfrigérateur.
(www.paysans.fr/600-recette-hareng-bouffi.html)
Coresse moins grande pour faire des Harengs bouffis ou Craquelots : toutes ces opérations, qui différent peu de celles qu'on fait pour le Hareng saur, s'exécutent par des femmes, qu'on nomme Craquelotières.
(Henri-Louis Duhamel du Monceau, Traité général des pesches et histoire des poissons qu'elles fournissent, tant pour la subsistance des hommes, que pour plusieurs autres usages qui ont rapport aux arts et au commerce, 1769-1782)
3. Enflé de façon malsaine, maladive.
Lanterne, énorme valet bouffi de vanité, apparut avec plusieurs flacons que Cogolin l'aidait à porter en disant : « Ah ! monsieur de Lanterne, que de fonds de bouteilles pour nous ! »
(Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, coll. « Le Livre populaire » #31, 1907)
(Figuré) Il est bouffi d'orgueil.
Tous les jours, je voyais cette grosse dame bouffie, importante, ressemblant à une oie gavée, se promener dans le jardin, vêtue à la russe, avec des perles et, quel que fût le temps, une ombrelle, [?]
(Anton Tchekhov, La maison de la mezzanine, traduction Anne Coldefy-Faucard, Librio 698, 2004, E.J.L.)
Des visages encore bouffis de sommeil apparurent aux fenêtres ; des groupes d'hommes, en bras de chemise, de femmes en camisole et en bonnet de nuit, se formèrent, animés, sur le bas des portes.
(Octave Mirbeau, La mort du chien,)