1. (Familier) Volontiers, avec plaisir.
2. (Familier) Volontiers, avec plaisir.
Apparemment, le père avait raconté une blague et ils riaient tous de bon coeur.
(Rosalie Muller-Boiral, Sur le Bon Chemin, 2012)
3. D'une manière chaleureuse.
Vous avez pris chaleureusement son parti.
4. D'une manière volontaire, de bonne volonté, sans contrainte.
Il me semble que nous agissons toujours nécessairement quoique volontairement : c'est très volontairement que je ne m'empoisonne pas, [?]
(Jean le Rond D'Alembert, Lett. au roi de Pr. 1er févr. 1771.)
Il s'y est obligé volontairement.
N'imaginons point de vains prétextes, pour nous priver volontairement d'un bien que nous avons au milieu de nous, [?]
(Louis Bourdaloue, Sermon pour le dimanche dans l'octave du Saint-Sacrement, sur la Fréquente communion, p. 335.)
Il a fait cela volontairement.
Il se démit volontairement de son emploi.
5. Avec obstination.
Après m'avoir obstinément refusé quand je l'en pressais devant sa maîtresse.
(Pierre Augustin Caron de Beaumarchais, Mar. de Figaro, V, 3. ? cité par Littré)
J'ai beau la conjurer de montrer son visage ; Ma prière au refus obstinément l'engage.
(Thomas Corneille, les Engagements du has. II, 2. ? cité par Littré)
Et bien que tout mon coeur obstinément se donne, Ma raison n'ose me donner.
(Pierre Corneille, Toison d'or, IV, 2. ? cité par Littré)
Sa femme s'étant obstinément refusée à céder à ses injonctions, il se résigna de fort méchante humeur à vaquer à ses travaux quotidiens dans la ferme?; [?].
(Louis Pergaud, Joséphine est enceinte, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
6. D'une manière délibérée, hardiment, avec résolution.
Je n'ai jamais permis qu'on chassât sur mes terres, et jamais, jamais je n'ai chassé, car cette idée que j'aurais pu, délibérément et de sang froid, arracher la vie à un être quelconque, me semblait impossible et monstrueuse.
(Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
Le joug que vous portiez si délibérément et avec tant de courage.
(Louis Bourdaloue, Pensées, t. II, p. 442.)
On se permet délibérément toutes les infidélités qu'on ne croit pas dignes d'une peine éternelle.
(Jean-Baptiste Massillon, Car. Tiéd. 1.)
7. Autre orthographe de de gaieté de coeur.
Butteridge était un personnage beaucoup trop terrible pour qu'on envisageât de gaîté de coeur la possibilité de sa chute sur votre dos.
(H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, p. 94 de l'éd. de 1921)
8. Sans opposition ; avec tout son accord ; de manière consentante ; par sa volonté pleine et entière.
Si Apollônia désire, de son plein gré, se séparer de Philiskos, Philiskos lui restituera le montant net de la dot dans un délai de dix jours à compter de celui où elle aura formulé sa demande ; [?].
(Bernard Legras, Les contrats de mariage grecs dans l'Égypte ptolémaïque : de l'histoire des femmes à celle du genre, dans Problèmes du genre en Grèce ancienne, éditeurs scientifiques Violaine Sebillotte Cuchet & ?Nathalie Ernoult, Publications de la Sorbonne, 2007, p.116)
N'est-il pas démontré que ceux qui , de plein gré et avec connaissance de cause , autorisent par leur présence une prévarication mortelle , péchent mortellement ? et cela n'est - il pas le crime des spectateurs ?
(Pierre-Louis Parisis, Questions importantes sur la comédie de nos jours, Bruxelles : J.-J. Vanderborght & fils, 1829, p.178)
9. De propos délibéré et sans sujet. Avec spontanéité et plaisir.
Sacrifier un avantage de gaieté de coeur.
Leur ineptie, comme le dit très bien Votre Majesté, fera gagner aux Allemands et aux Hollandais l'argent que la France perdra de gaieté de coeur.
(Jean le Rond D'Alembert, Lett. au roi de Pr. 16 fév. 1782. ? cité par Littré)
Celui qui va se battre de gaieté de coeur.
(Jean-Jacques Rousseau, Hél. I, 57. ? cité par Littré)
Les juges du chevalier de la Barre ont été des monstres sanguinaires de gaieté de coeur.
(Voltaire, Roi de Prusse, 268. ? cité par Littré)
C'est une licence que prennent messieurs les poëtes de mentir de gaieté de coeur.
(Molière, Comtesse d'Esc. 1. ? cité par Littré)
Troubler de gaieté de coeur la fortune d'une personne.
(Marquise de Sévigné, 384. ? cité par Littré)
Quereller quelqu'un de gaieté de coeur.
Il l'a offensé de gaieté de coeur.
Il m'attaque de gaieté de coeur pour se faire connaître de quelque façon que ce soit.
(Molière, l'Impromptu, 3. ? cité par Littré)
Les personnes qui écrivent de gaieté de coeur et seulement pour dire des gentillesses, ne sont pas excusables de ne m'avoir pas fait cet honneur [de ne m'avoir pas écrit].
(Vincent Voiture, Lett. 19. ? cité par Littré)
10. D'une manière joyeuse.
À plusieurs reprises, il s'était frotté joyeusement les mains, ce qui, chez lui, ne pouvait passer pour une satisfaction banale.
(Octave Mirbeau, Contes cruels : Gavinard)
Nom de Dieu ! Feempje, qu'est-ce que tu fous ? s'informa joyeusement un passant en lui bourrant l'épaule d'une tape.
(Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, p. 43)
Les flûtes, l'une après l'autre, inventent et modulent de gracieuses variations, comme pour célébrer joyeusement la virtuosité du vainqueur.
(Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois contes de l'Amour et de la Mort, 1940)
11. Heureusement.
Par bonheur, ils étaient arrivés près de la piste menant de Deir-er-Zoor à Palmyre, où des méharistes les retrouvèrent et les sauvèrent.
(Jacques Mortane, Jean Mermoz, Plon, 1937, p.22)