2. (Figuré) (Familier) Limite qu'il est séant de ne point franchir.
À quoi servent les faits divers ? [?]. En règle générale , à faire du très mauvais journalisme, caressant le lecteur dans ses pulsions malsaines quitte à pulvériser les lignes jaunes du métier : des « fait-diversiers » à l'ancienne aux voyous de l'empire Murdoch, les moeurs n'ont pas changé, seules les technologies évoluent.
(Nicolas Demorand, Trouble, dans Libération (journal), n°9535, 7 & 8 janvier 2012, p.3)
4. (Figuré) Subir des mortifications qu'on est obligé de dissimuler, dont on n'ose se plaindre.
Mais il s'était promis que, jusqu'au jour de la revanche, il serait maître de son humeur, doux, facile, plein de mansuétude, qu'il mettrait son orgueil sous ses pieds, qu'il avalerait des couleuvres sans répugnance, qu'il se laisserait gouverner par la pure raison, aussi lumineuse que les passions sont troubles, qu'il rachèterait sa fatale imprudence par des prodiges d'empire sur lui-même et d'héroïque sagesse.
(Victor Cherbuliez, Olivier Maugant, Hachette, 9e édition, 1910, p. 324)
Pour ce qui est de nous, bon populo, en fait de poissons, nous continuerons à avaler des couleuvres, ? et aussi à trimer pire que des galériens afin que les mornes de la haute se baladent dans de riches falbalas.
(Émile Pouget, L'Hiver, 1897)
Si encore c'était pour devenir comtesse pour de vrai, je persisterais peut-être à avaler des couleuvres? mais pour usurper une place dont il serait possible de me chasser à la première occasion, il n'y a rien de fait !
(René Monfort, La Czarine, vol. 2, Fayard frères, 1896, p. 1930)
? Je le sais, répondit Bobino avec cette douceur rageuse de l'homme résolu à avaler des couleuvres, des serpents, et s'il le faut des boas !
(Louis-Henri Boussenard, Le Secret de Germaine, Librairie illustrée, 1896, p. 1076)