1. (Par extension) (Vieilli) Malheureux, misérable, vagabond, exclu.
2. (sens classique) (terme de mépris) personne faisant étalage d'une dévotion agressive et suspecte car perçue comme affectée et contraignante. [Celui, celle qui affecte une dévotion fausse ou exagérée.]
Gallifet était aussi éloigné du cléricalisme que du nationalisme. Des innombrables coups de boutoir qu'il distribuait à la ronde avec un esprit endiablé il réservait une bonne part aux cagots et aux patriotards
(Joseph Caillaux , Mes Mémoires: (I) Ma jeunesse orgueilleuse. -1942)
Sénécal se rembrunit, comme les cagots amenés dans les réunions de plaisir.
(Flaubert, L'Éducation sentimentale, 1869)
Les cagots me tueront.
(Paul Louis Courier, Oeuvres complètes, 1834)
Quoi ! je souffrirai, moi, qu'un cagot de critique / Vienne usurper céans un pouvoir tyrannique !
(Molière, Tartuffe. I, 1 (1664))
(Avertissement inscrit à l'entrée de l'abbaye de Thélème ) : 'Cy n'entrez pas hypocrites, bigots,
3. Qui affecte une dévotion fausse ou exagérée.
Il est si cagot, il faisait une prière d'extra.
(Eugène Sue, Les Mystères de Paris, 1843)
Avoir un ton cagot, des manières cagotes.
4. (Aquitaine) (Histoire) Nom donné au Moyen Âge et jusqu'à la Révolution à des populations affaiblies par la consanguinité [à un groupe d' individus présentant certains caractères héréditaires]. Ne se mêlant pas au reste de la population, ou exclus par elle, les cagots dont parlent les chroniques étaient vraisemblablement atteints à l'origine, d'une forme de crétinisme, et de lèpre atténuée.
5. (sens moderne) (sens polémique) Personne affichant une grande rigidité de principes, et très attachée à ses traditions.
Que la Grande-Bretagne, qui vit sa vie en-dehors de la zone euro, ait pu profiter aussi d'une politique monétaire plus souple que celle de la BCE, cela donnera au moins un os à ronger aux cagots du souverainisme et du protectionnisme, maladies séniles des peuples fatigués. (in 'Le Point', éditorial de Franz-Olivier Giesbert, 'De l'air! De l'air!', n° 2146, 31 octobre 2013, p. 7)
6. (Vieilli) Malheureux, misérable, vagabond.
7. Personne intolérante, à l'esprit étroit, attachée aux traditions.
Que la Grande-Bretagne, qui vit sa vie en-dehors de la zone euro, ait pu profiter aussi d'une politique monétaire plus souple que celle de la BCE, cela donnera au moins un os à ronger aux cagots du souverainisme et du protectionnisme, maladies séniles des peuples fatigués.
(Franz-Olivier Giesbert, De l'air! De l'air!, Le Point n° 2146, 31 octobre 2013)
8. Bigot, dévot.
Il est si cagot, il faisait une prière d'extra.
(Eugène Sue, Les Mystères de Paris, 1843)
Avoir un ton cagot, des manières cagotes.
9. Bigot.
Gallifet était aussi éloigné du cléricalisme que du nationalisme. Des innombrables coups de boutoir qu'il distribuait à la ronde avec un esprit endiablé il réservait une bonne part aux cagots et aux patriotards
(Joseph Caillaux , Mes Mémoires: (I) Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
Sénécal se rembrunit, comme les cagots amenés dans les réunions de plaisir.
(Flaubert, L'Éducation sentimentale, 1869)
Quoi ! je souffrirai, moi, qu'un cagot de critiqueVienne usurper céans un pouvoir tyrannique !
(Molière, Tartuffe. I, 1, 1664)
Cy n'entrez pas hypocrites, bigots,Vieux matagots, marmiteux boursouflés,Tordcoulx badaux plus que n'étaient les Goths,Ny Ostrogoths, précurseurs des magots,Haires, cagots, caffars empantouflés.
(François Rabelais, Gargantua 1535 ; Avertissement inscrit à l'entrée de l'abbaye de Thélème)
10. (Aquitaine) (Histoire) Nom donné au Moyen Âge et jusqu'à la Révolution à des populations affaiblies par la consanguinité, ne se mêlant pas au reste de la population, ou exclus par elle.
Les cagots ou goîtreux, race infortunée dont M. Ramond a recherché l'origine jusque dans la nuit des temps les plus reculés.
(Dusaulx, Voyage à Barège, 1796)
11. Un cagot,au féminin cagote, dans le Sud-Ouest de la France,était aussi appelé agote,sur le versant sud des Pyrénées,en Espagne. Il s'agissait de termes dépréciatifs qui désignaient des groupes d'habitants,exerçant des métiers du bois,ou du fer,frappés d'exclusion et de répulsion dans leurs villages surtout au Pays basque, de part et d'autre du Piémont pyrénéen et en Gascogne,entre le XIIIe siècle et les temps modernes. La réputation des cagots est associée à la peur de la lèpre. Des populations similaires existaient en Bretagne (les caqueux,caquins ou caquous).
12. Personne faisant preuve d'une dévotion excessive et hypocrite.
Alors il faudra s'astreindre à un tas d'observances, se plier à des séries d'exercices, suivre la messe le dimanche, faire maigre le vendredi ; il faudra vivre en cagot, ressembler à un imbécile.
13. (Histoire, Aquitaine) Désigne, du Moyen Âge à la Révolution, des communautés isolées et diminuées par la consanguinité, vivant en marge de la société ou en étant exclues.
Les cagots ou goîtreux, race infortunée dont M. Ramond a recherché l'origine jusque dans la nuit des temps les plus reculés.
14. Individu faisant preuve d'intolérance et d'étroitesse d'esprit, souvent attaché de manière excessive aux traditions.
Que la Grande-Bretagne, qui vit sa vie en-dehors de la zone euro, ait pu profiter aussi d'une politique monétaire plus souple que celle de la BCE, cela donnera au moins un os à ronger aux cagots du souverainisme et du protectionnisme, maladies séniles des peuples fatigués.