1. En conséquence de ; en considération de ; pour l'amour de.
À cause de la diffraction, on ne peut pas diaphragmer notablement un objectif formant ses images sur un petit capteur.
(René Bouillot & ?Gérard Galès, Cours de vidéo : Matériels, tournage et prise de vues, post-production, Dunod, 2008, 2e édition, 2011, p.163)
Les arbres n'y viennent pas, il est vrai, si ce n'est dans les jardins abrités; mais c'est moins à cause du froid excessif qu'à cause des grands vents qui soufflent constamment de la mer.
(Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, p.36)
Bakounine nous tendit les deux mains et, respirant difficilement, à cause de son asthme, se leva et se mit à s'habiller.
(Debagori-Mokrievitch, Souvenirs sur Bakounine, traduits par Marie Stromberg, La Revue blanche, 1895)
J'ai donc repris la file des passants [?] et nous avançâmes par saccades à cause des boutiques dont chaque étalage fragmentait la foule.
(Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël, 1932, p.154 - éd.1942)
Nous tenons à l'Alsace comme à une richesse, et nous ignorons cependant que ces petits bois sur la droite sont les bois de Nonnenbruch, qu'ils valent au plus juste, à cause de leur potasse, quatre-vingt milliards.
(Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
Les soldats et les gendarmes avaient l'ordre, s'il entendaient quelque bruit à l'intérieur des vagons à bestiaux, où les prisonniers étaient entassés pour les longues distances, de décharger leur révolver par les trous pratiqués à cause de l'air ? (l'ordre fut exécuté).
(Louise Michel, La Commune, Paris : P.-V. Stock, 1898, p.287)
2. (France) (Populaire) Personne qui a des habitudes d'ivrognerie.
Ses capacités lui firent gagner la couronne des pochards ; après avoir descendu et avoir passé par toutes les dégradations humaines, il fut proclamé empereur des pochards et roi des cochons.
(Denis Poulot, Question sociale: Le sublime, ou le travailleur comme il est en 1870 et ce qu'il peut être, p.98, A. Lacroix, Verboeckhoven, 1872)
Sarah-Rivka au violon ! Elle y passera la nuit, en compagnie de prostituées et de pochardes.
(Gabriel Roth, Le Rire de Job, p.115, L'Harmattan, 2005)
C'est bon ! C'est bon ! se décida soudain à balbutier le second pochard en entraînant son compagnon.
(Francis Carco, L'Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
3. (Ornithologie) Espèce d'oiseau palmipède de la famille des anatidés, canard plongeur, migrateur dans la zone nord de son habitat (Eurasie) dont le mâle a un plumage nuptial au dos paraissant blanc, encadré de noir à la poitrine et à l'arrière, le cou et la tête d'un brun rouge éclatant, etc.
Le fuligule milouin est un anatidé de taille moyenne qui mesure environ 46 cm.
(Michel Vallance, Faune sauvage de France: biologie, habitats et gestion, 2007)
Le milouin vole bien malgré ses ailes courtes, mais il préfère plonger en cas de danger.
4. Le Fuligule milouin (Aythya ferina) est une espèce de canard plongeur appartenant à la famille des anatidés. Bien qu'elle soit encore commune en beaucoup d'endroits, cette espèce subit un déclin important et est donc considérée comme menacée d'extinction.
5. (Populaire) Alcoolique, ivrogne, pochard, soulard.
Le pauvre vieux poivrot est rongé par la boisson.
6. Ivrogne ; pochard
Dès qu'un homme vidait les cruchonsQu'un sac à vin faisait carousseIls venaient en bande à ses troussesCompter les bouchons.
(Georges Brassens, Le Grand Pan)
7. (France) (Péjoratif) Personne adonnée aux boissons alcoolisées.
[?], je vénère Faulkner et je ne peux oublier qu'en vérité c'est un pochetron, un pochetron honteux qui se cachait sous des façons collet monté.
(Pierre Michon, Le Roi vient quand il veut : Propos sur la littérature, Albin Michel, 2007)
8. [adverb] (idiomatic) Intoxicated, inebriated, or otherwise stupefied by an ingested mind-altering substance, commonly speaking of alcohol : drunk.
9. En état d'ébriété.
Rien ne me désole plus que ces gens qui, au moment de goûter un grand vin, exigent de « manger un truc » : c'est une insulte à la nourriture et plus encore à la boisson. « Sinon, je deviens pompette », bredouillent-ils, aggravant leur cas.
(Amélie Nothomb, Pétronille, Albin Michel, Paris, 2014, p. 8)
Ils sont pompette, disaient les gens, ils ont bu.
(Michel Deguy, Poésie, 2005)
J'ai bu deux coupes de champagne, je suis pompette.
Un sourire permanent de bon roi d'Yvetot légèrement pompette, une main à demi dépliée flottant, comme l'aileron d'un requin, à côté de sa poitrine, et qu'il laissait presser indistinctement par ses vieux amis et par les inconnus qu'on lui présentait, lui permettaient, sans avoir à faire un seul geste ni à interrompre sa tournée débonnaire, fainéante et royale, de satisfaire à l'empressement de tous, en murmurant seulement : « Bonsoir, mon bon », « bonsoir mon cher ami », « charmé monsieur Bloch », « bonsoir Argencourt », et près de moi, qui fus le plus favorisé quand il eut entendu mon nom : « Bonsoir, mon petit voisin, comment va votre père ? Quel brave homme ! »
(Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, tome 3, Le Côté de Guermantes, 1920?21)