1. A une simple fonction phatique. Se rapproche dans ce cas de l'expression écoute servant à marquer de l'importance, du nouveau.
Ah ben tiens, je vais aller me coucher.
2. Marque l'étonnement, la surprise (dans ce cas, suivi d'un point d'exclamation).
Ah ben tiens ! Te v'là !
3. Marque un sentiment de doute (suivi de points de suspension).
Tiens, tiens? Voilà qui est étrange.
4. Possessif de la deuxième personne du singulier au masculin singulier. Ce qui est à toi.
Je n'ai plus de stylo ; puis-je emprunter le tien, s'il te plaît ?
5. (Belgique et Ardennes en France) côte, montée, tertre.
La limite entre le marbre noir et le sommet de l'assise de Celles, coupe en écharpe le ravin qui sépare le Tienne du Noupré du Tienne du Brou.
(Société géologique de Belgique, Annales de la Société géologique de Belgique, volume 27, 1900)
6. Ta famille.
7. Possessif de la deuxième personne du pluriel au masculin singulier. Ce qui est à vous (singulier de politesse ou pluriel).
C'est notre avis, mais ce n'est pas le vôtre.
8. (Vieilli) S'employait dans l'ancienne langue comme adjectif possessif. Il se dit encore dans quelques expressions. Voir le tien pour le pronom possessif correspondant.
Tu as fait tiennes les idées des autres : Tu les as adoptées comme tes idées.
Un tien ami : Un de tes amis.
9. Votre famille.
Celui-là est-il des vôtres ?
10. (Familier) La maison, l'intérieur de celui qui parle.
J'aime mon petit chez-moi.
11. Possessif de la troisième personne du singulier au masculin singulier. Ce qui est à lui ou elle.
Le roi n'eût jamais souffert qu'un pavillon, autre que le sien, flottât à une corne d'artimon ou au sommet du grand mât ; [?].
(Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo : Les Corsaires chez eux, Édouard Champion, 1929, p. 53)
En ce cas, la fille a sur le frère puiné un avantage qui consiste en ce qu'elle a la propriété de sa part, si elle se marie , tandis que le frère puîné n'a que l'usufruit de la sienne. (Art. 268 et 346).
(Philippe-Antoine Merlin de Douai, Répertoire universel et raisonné de jurisprudence, 4e édition, Bruxelles, Tarlier, 1827, vol.17, p.564)