1. Qualité de ce qui est tendre ; il ne se dit qu'au sens moral de la sensibilité à l'amitié, à l'amour, aux affections de la nature.
La tendresse d'un père pour ses enfants. ? Aimer avec tendresse. ? Tendresse de coeur. ? Tendresse maternelle. ? Il lui a donné mille marques de tendresse, de sa tendresse.
Il avait grandi dans le giron de la famille, entouré de la tendresse de tous [?].
(Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
Sa soeur ? Malgré l'hypocrite tendresse de ses dédicaces, il ne l'aimait pas, et elle non plus, au fond, ne l'aimait pas?
(Octave Mirbeau, La Mort de Balzac, 1907)
2. (Au pluriel) Caresses, témoignages d'affection.
Il me fait mille tendresses. Défiez-vous de toutes ses tendresses.
3. Amour.
Déjà, Jacques aimait Yasmina, follement, avec toute l'intensité débordante d'un premier amour chez un homme à la fois très sensuel et très rêveur en qui l'amour de la chair se spiritualisait, revêtait la forme d'une tendresse vraie?
(Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
4. La tendresse est une forme d'affection, de sensibilité et de considération bienveillante à l'égard d'un autre sans qu'il existe d'élément de contrainte que la passion ou le désir pourrait susciter. Elle s'exprime dans les gestes, le toucher, la douceur, la délicatesse, l'attention portée aux besoins d'autrui, le regard, la voix, et constitue une forme de respect de l'autre. La tendresse permet de créer une relation d'affection, qui peut aller de la relation d'amitié à la relation amoureuse. Il est à noter qu'elle n'implique pourtant pas nécessairement de désir sensuel, attendu qu'elle peut être l'élément clé d'une relation familiale.
5. Caractère de ce qui manifeste une sensibilité profonde et sincère aux liens affectifs, amoureux ou amicaux.
Il avait grandi dans le giron de la famille, entouré de la tendresse de tous [...].
6. Manifestations physiques ou verbales d'affection.