1. (Figuré) (Familier) Subir la peine, le désagrément, le châtiment, le sort malheureux, etc. dont il est question ou celui auquel tout le monde pense.
Victor a perdu tous les points de son permis de conduire à force de se faire « prendre » par les gendarmes en excès de vitesse. Toi, si tu continues à ne pas respecter les vitesses, tu vas y passer toi aussi !
Faire son service militaire était un calvaire pour beaucoup de monde ; mais on n'avait pas le choix, il fallait y passer !
François est contaminé à son tour ; il risque d'y passer, lui aussi, je le crains.
2. Arriver dans une situation où un outil ou un véhicule ne fonctionne plus par manque de carburant où à cause de batteries vides, ou encore doit être réparé.
3. Forme pronominale de détraquer.
4. (Pronominal) Perdre sa régularité dans son fonctionnement.
Et dans ce rire acharné, grandissant, dans ce rire pareil à un réveille-matin qui se détraque, j'entendis ces mots, coupés de roulades sonores et de fusées sifflantes : [?].
(Octave Mirbeau, Le colporteur,)
5. Être dans un tel état de vétusté, de délabrement qu'il en tombe de temps en temps quelque partie, en parlant d'un édifice.
A Pont-du-Château même, la plupart des maisons réparées et bien entretenues sont celles où logent ces ouvriers ; beaucoup d'autres se délabrent, tombent en ruine.
(Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
6. (Figuré) (Familier) Être très fatigué.
7. (Familier) Y avoir une impression que la mort ou la fin arrive.
Voila une toux qui commence à sentir le sapin.
Comme ça commençait à sentir le sapin pour les otages à présent inutiles, ils tentèrent le tout pour le tout.
8. (Figuré) Être très âgé, très malade, être sur le point de mourir.
9. [verb] (idiom) To be close to death, to be dying
10. Être très fatigué au point de somnoler.
11. (Familier) En avoir assez, ne plus supporter la situation.
Le général Deletoile avait ses quatre cadavres, quatre hommes qui avaient comme des millions d'autres, eu le tort, aux yeux de ce bourreau, « d'en avoir marre » du sang, de la boue, du froid, de la faim endurés depuis des mois.
(Roger Monclin, Les Damnés de la guerre - Flirey, 1934))
J'en ai marre ! Marre, tu entends ? J'en ai marre de ce fossé entre ce que les choses sont et ce qu'elles devraient être.
(Liliane Kerjan, Le Théâtre d'Edward Albee, 1979 (p. 197))
Que les Popov continuent à chier sur des poutres verglacées et à se torcher le cul avec une poignée de graviers, c'est leurs oignons. Mais moi, j'en ai marre!
(Sven Hassel, Les Forcenés de l'Enfer, 1971, traduction française Paris : Presses de la Cité, 1981)