1. Forme pronominale de donner.
2. (Pronominal) (Figuré) Annoncer ou présenter une personne ou une chose pour telle ou telle, comme telle ou telle.
Se donner pour riche, pour savant. - Se donner pour ce qu'on n'est pas.
3. (Pronominal) S'attacher à quelqu'un ; se dévouer à lui.
Il s'est donné à un bon maître. - Ce chien s'est donné à moi.
4. (Pronominal) Vouer à quelqu'un toute son affection.
Un coeur qui se donne tout entier.
5. (Pronominal) Se mettre sous la domination de quelqu'un.
Et la France changeait, une fois encore, de régime. Le prince-président que s'était donnée la Deuxième République était devenu l'empereur Napoléon, troisième du nom.
(Jean Valmy-Baysse, La Curieuse Aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950, p. 171)
La cité, fatiguée de la souveraineté de ceux-ci, envoya, en 1444, ses députés au-devant de Charles VII pour se donner à lui.
(Gustave Fraipont, Les Vosges, 1923)
6. (Pronominal) Désigner une autre personne ; s'appeler entre personnes.
Dans ce genre de banquets, on se donne du Docteur par-ci, du Monsieur le Ministre par-là.
7. Forme pronominale de fatiguer.
8. (Pronominal) Devenir stupide comme une bête brute.
Cet homme s'abrutit devant sa télé.
9. Aller trop loin dans ses réactions, aller au-delà du raisonnable, en faire trop.
vous voulez m'en témoigner votre reconnaissance d'une manière qui dépasse les bornes de la discrétion, de la fierté nationale, du sentiment d'estime que vous devez nourrir et afficher pour vous-mêmes, pour votre nationalité et pour vos nationaux.
(Louis-Joseph Papineau, Deuxième manifeste, 1848)
10. Forme pronominale de ménager.
11. (Par ellipse) Ne pas se fouler la rate.