1. (Propre) (Péjoratif) Avancer la gorge et retirer la tête un peu en arrière, par marque de vanité.
Comme elle sentait les Halles la dévisager, elle se rengorgea encore en approchant de la charcuterie. Elle s'arrêta devant la porte.
(Émile Zola, Le Ventre de Paris, G. Charpentier, Paris, 1873)
Il voit les fortifications qui se découpent en étoile, la citadelle qui se rengorge comme une géline dans un tourteau, ?.
(Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
Cependant le héros pudibond se rengorge comme un paon, et lève arrogamment la crête, lorsque son prôneur impudent ose égaler aux dieux le plus méprisable des faquins, ?
(Érasme, Éloge de la folie, 1509. Traduction de Thibault de Laveaux en 1780)
2. (Péjoratif, pronominal) Adopter une posture où la gorge est avancée et la tête légèrement rejetée en arrière, en signe de vanité ou d'orgueil.
Quelque dépit qu'elles en eussent, les femmes firent compliment à Madeleine ; elle se rengorgea.
3. (Figuré, péjoratif, pronominal) Afficher une importance exagérée dans le but de se valoriser au détriment des autres.
Or on se retrouve à galérer après, avec notre bac +5 en poche, dont se rengorge notre entourage, mais qui nous rend pas du tout apte au milieu professionnel.