1. Qui fait preuve de sottise, d'absurdité.
Si jamais, songeait-il, il a vent des bruits ineptes qui courent la ville, nous passerons un mauvais quart-d'heure.
(Nicolas Gogol, Les âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
L'inepte arrêt du second Conseil de guerre siégeant à Rennes est annulé par la grâce dont le capitaine Dreyfus bénéficie.
(Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
[?], aussitôt se glissait, s'insinuait, en lui, une certaine satisfaction et une certaine gloriole, aboutissant à cette inepte conclusion qu'il était supérieur à bien d'autres ; [?].
(Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
Il n'est rien de plus inepte qu'un séminariste ; rien de moins propre à être un jour ce que l'on veut qu'il soit, un pasteur éclairé : ces jeunes gens n'ont la tète remplie que de fadaises mystiques.
(Nicolas Edme Restif de La Bretonne, Monsieur Nicolas, part.1 : Souvenirs d'enfance, an V)
2. Qualifie une personne ou un acte manifestant un manque de jugement ou de sens, caractérisé par la sottise ou l'absurdité.
L'inepte arrêt du second Conseil de guerre siégeant à Rennes est annulé par la grâce dont le capitaine Dreyfus bénéficie.