1. Absence d'acquisition spontanée du langage, alors qu'aucun déficit de l'intelligence ni de l'audition n'explique l'anomalie. [Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine]
2. (Médecine) Ancien nom de la dysphasie.
Les sommes ainsi débloquées poussent des commissions scolaires et des établissements de santé à mandater des orthophonistes pour assurer le diagnostic de l'audimutité, ouvrant la porte à un nouveau type de pratique pour la profession.
(Julien Prud'Homme, Histoire des Orthophonistes et des Audiologistes au Québec: 1940-2005, Presses de l'Université du Québec, 2005, p. 99)
3. (Didactique) Infirmité des sourds-muets.
4. Mutité liée à une surdité bilatérale totale, congénitale ou acquise dans les trois à cinq premières années de la vie. [Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine]
5. (Pathologie) État d'un sourd-muet; mutité provoquée par une surdité congénitale ou apparue dans les premières années de la vie. Syndrome de surdi-mutité.
6. Absence d'expression orale alors que les centres et voies du langage et de l'audition sont respectés. [Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine]
7. (Médecine) (Psychologie) État de celui qui est muet.
Je ne parle pas ici du mutisme causé par la destruction des nerfs récurrents ou par une attaque d'apoplexie : il n'est alors qu'un symptôme. Je passerai également sous silence le mutisme causé par les divers empoisonnements, parce que j'aurai à m'en occuper plus tard. Lorsque le mutisme est essentiellement nerveux, il constitue le seul symptôme de l'affection.
(Isidore Valleix, Guide du médecin praticien, volume 2, 1860)
Le mutisme est ordinairement une suite de la surdité de naissance.
8. (Par extension) Fait de ne pas parler, souvent pour exprimer un retrait, un rejet, un entêtement, etc.
Le mutisme, c'est l'absence de parole. Le silence n'est pas lié à la parole ou à l'absence de parole.
(Les crocodiles ne pensent pas! ? Reflets du tantrisme cachemirien ? Entretiens avec Éric Baret, Éditions de Mortagne, Boucherville (Québec), 1994, p. 33)
Le matin, chez Tante Madeleine, le grand-père, en proie au plus noir chagrin, avait accablé les siens de son mutisme.
(Pierre-Henri Simon, Les Valentin, 1931)
Mais cette nouvelle surprise me coupait la parole : je ne répondis rien. Je donnai même à ce mutisme un air d'imbécillité pour laisser Mauricette expliquer elle-même son mystère.
(Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, Trois Filles de leur mère/Chapitre 1, René Bonnel, Paris, 1926)
Ses amis et ses compagnons de promenades lointaines, les spahis du Bureau arabe, s'étaient de nouveau retranchés dans un mutisme lourd, dans la soumission froide des premiers jours. (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
Jamais personne ne l'avait entendue chanter, et ce mutisme donnait lieu à de bizarres interprétations.
(Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
9. L'aphasie, parfois appelée mutisme dans le langage populaire, est une pathologie du système nerveux central, due à une lésion caractéristique d'une aire cérébrale (l'aire de Broca). Le mot « aphasie » vient du grec « phasis » (parole) et signifie « sans parole ». Ce terme a été créé en 1864 par Armand Trousseau. Depuis cette époque, le mot a pris du sens, en désignant un trouble du langage affectant l'expression ou la compréhension du langage parlé ou écrit survenant en dehors de tout déficit sensoriel ou de dysfonctionnement de l'appareil phonatoire.
10. Privation du langage par insuffisance de développement ou atteinte lésionnelle des centres et des voies du langage oral. [Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine]
11. (Médecine) Privation de la parole, de la voix articulée.