1. (Vieilli) Tourmenter par abus de pouvoir; opprimer; persécuter.
C'est une erreur trop commune de la loi, de concevoir, de combiner à part, chacune de ses prescriptions (...) Et ne considérant point qu'elles portent tour à tour, sur telle personne ou telle contrée, laquelle déja vexée et pressurée par l'une, se trouve impuissante à satisfaire aux autres.
(Nicolas III de la Gervaisais, Des conditions de l'impôt, 1830, p. 26)
Ce, n'est point pour être rançonnée et vexée par de nouveaux usurpateurs, que la France a renversé le trône d'un monarque inepte et parjure, supprimé les corporations presbytérales et féodales;
(Alexandre André Bacher, Cours de droit public, volume 5, 1803, p. 50)
Cet homme se plaît à vexer tous ceux qui sont sous ses ordres.
Ce seigneur vexait ses vassaux.
2. (Transitif) ou (Pronominal) (Familier) Froisser, chagriner, dépiter quelqu'un, le toucher dans son amour-propre.
Cela me vexe, j'en suis vexé : Cela me cause de l'ennui, du dépit, de la contrariété.
Il est très susceptible, il se vexe pour un rien.
Vous l'avez vexé en parlant ainsi.
3. (Littéraire) (par extension du sens 1 aux choses) Malmener, maltraiter.
Mme Duvalle, rouge et branlant un chignon vexé, venait de tourner le bouton, soufflait sur la peau du lait, empoignait la lavette.
(Hervé Bazin, Le bureau des mariages, Grasset, 1951, p. 160)
4. (Vieilli) Soumettre à des traitements abusifs par exercice de pouvoir; opprimer.
Ce seigneur vexait ses vassaux.
5. (Familier) Causer du chagrin ou une offense légère, touchant à l'amour-propre.
Mme Ida était vexée parce que justement elle ravalait sa façade, astiquait sa beauté tous les jours et qu'on lui disait qu'elle avait rajeuni de cinq ans. Et cinq ans, pour une femme, c'est quelque chose.
6. (Littéraire) Traiter avec rudesse ou maltraiter.
Mme Duvalle, rouge et branlant un chignon vexé, venait de tourner le bouton, soufflait sur la peau du lait, empoignait la lavette.